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Un coup de pouce parlementaire pour le bouclier anti-drones des armées françaises

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Premier round remporté pour un amendement au projet de loi de finances pour 2026 visant à renforcer le bouclier anti-drones des armées françaises par le développement et le déploiement de nouveaux capteurs acoustiques. 

Adopté hier soir en Commission défense de l’Assemblée nationale, cet amendement déposé par le député LFI Aurélien Saintoul propose de transférer 20 M€ en autorisations d’engagement et autant en crédits de paiement du programme de système de combat aérien du futur (SCAF) vers une nouvelle opération baptisée « Radars acoustiques – Lutte contre les drones ». De quoi, selon le groupe parlementaire LFI, entrevoir le développement et le déploiement d’un système dont les armées françaises ne sont aujourd’hui pas équipées.

« Si nos forces disposent aujourd’hui de moyens de détection et de brouillage efficaces contre les drones dits « classiques », l’évolution du conflit en Ukraine met en lumière de nouvelles technologies face auxquelles nous ne disposons pas encore de capacités de réponse suffisantes », estiment les députés LFI. De fait, l’effort de rattrapage consenti côté français se concentre sur des moyens de détection focalisés sur les signaux électromagnétique, donc limités face aux drones opérés à partir de fibre optique ou rendus autonomes par l’ajout d’une couche d’intelligence artificielle. 

Qu’importe le système, aucun n’est dépourvu de signature sonore. L’Ukraine l’a bien compris en déployant un maillage de capteurs acoustiques sur pour muscler sa capacité d’alerte précoce et guider au mieux les effecteurs anti-drones. Quelque 10 000 « oreilles » sont ainsi réparties un peu partout sur le territoire ukrainien grâce au seul programme Sky Fortress. S’il n’est en rien une solution miracle, il participe cependant à épaissir le réseau de capteurs à coûts visiblement (très) maîtrisés.

La proposition intervient dans un contexte favorable, les trous persistants dans le bouclier face à une épée toujours plus évolutive ne faisant que contribuer à la poursuite, voir à l’accélération des investissements en matière de LAD. Deux initiatives ont été lancées dans ce sens en début d’année par l’OTAN. Pour l’instant au stade de la lettre d’intention, ces efforts auxquels la France participe visent, d’une part, à développer de nouvelles solutions pour lutter contre les menaces volant à moins de 150 m d’altitude et, d’autre part, à muscler conjointement les capacités de détection passive. Dont celles relevant de la détection acoustique, relevait alors l’OTAN.

La dynamique se poursuit également à l’échelon national. Plus de 350 M€ sont ainsi fléchés vers le programme LAD en 2026, années durant laquelle les armées devraient en théorie recevoir les neuf systèmes PARADE commandés en 2025. Reste néanmoins plusieurs étapes à franchir pour que cet amendement soit définitivement acté, le PLF 2026 devant encore être débattu et adopté en séance publique tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat.

Crédits image : Brave1

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