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Tour de table bouclé pour les 78 CAESAR à produire pour l’Ukraine

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KNDS France (Nexter) va pouvoir produire 78 canons CAESAR supplémentaires au profit des forces armées ukrainiennes, a annoncé ce matin le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. 

Émise en janvier au lancement de la coalition artillerie, cette proposition de produire 78 CAESAR en 2024 pour l’Ukraine aura trouvé preneur. « Ce tour de table financier est complètement bouclé avec des clefs de financement qui reposent sur l’Ukraine d’une part, le Danemark d’autre part et la France. (…) Ces 78 canons CAESAR vont pouvoir être livrés rapidement à l’Ukraine », a déclaré le ministre lors d’un point presse consacré au renforcement de la filière industrielle de défense française. 

L’Ukraine avait commandé six CAESAR dès décembre 2023. Réabondé cette année, le fonds de soutien français a permis d’en acquérir 12 pour environ 50 M€. Restaient 280 M€ à trouver pour financer les 60 autres pièces. L’appel au partage de la facture aura trouvé un écho auprès du Danemark, qui annonçait mi-mars une nouvelle tranche d’aides pour plus de 308 M€. Une enveloppe notamment destinée à l’acquisition de CAESAR qui viendront s’additionner aux 19 exemplaires déjà fournis par la Défense danoise. 

« Nous sommes ceux qui donnons désormais le plus de pièces d’artillerie avec le CAESAR », pointait le ministre des Armées. Pas d’artillerie sans munitions et, là aussi, Sébastien Lecornu a annoncé « de nouvelles perspectives importantes pour ces obus de 155 mm pour l’Ukraine ». Seuls 30 000 obus de ce type ont été livrés par la France depuis le début de la guerre. La combinaison de l’accélération des cadences et du recyclage d’anciens stocks permet aujourd’hui de fixer l’objectif à 100 000 obus réceptionnés par les forces françaises en 2024, dont 80 000 redirigés vers le partenaire ukrainien. 

Ces canons et leurs obus ne seront pas suffisants pour renverser la situation sur le front, « mais l’effort est en tout cas bien réel », estimait Sébastien Lecornu. Ses équipes planchent d’ores et déjà sur un nouveau train d’aides. « Les états-majors, la DGA sont en train de faire le travail, notamment sur les équipements terrestres. Il nous reste des AMX 10 RC, des VAB. Pareil pour la défense sol-air pour les missiles Mistral ».