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Thales lance la production du radar Ground Fire

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Le premier radar Ground Fire assemblé par Thales sur son site de Limours (Crédits : DGA/Ministère des Armées)

Le premier radar Ground Fire assemblé par Thales sur son site de Limours (Crédits : DGA/Ministère des Armées)


 
Thales a entamé la production du radar Ground Fire sur son site de Limours, dans l’Essonne. Ce nouveau radar multifonction deviendra, entre autres, l’une des briques majeures du système de défense aérienne SAMP/T de nouvelle génération (SAMP/T NG) de l’Armée de l’air.
 
En décembre 2019, Thales s’est vu notifié le marché « Module Radar et d’Identification de nouvelle génération (MRI-NG) » par la Direction générale de l’armement (DGA). Cette commande « d’un montant unitaire supérieur à 100M€ » comprend le développement, la fourniture et le soutien d’un nouveau radar 4D à antenne active destiné aux systèmes SAMP/T NG français. Intégré à terme au sein d’une nouvelle architecture de conduite de tir, le Ground Fire remplacera le radar 3D Arabel développé à la fin des années 1980 et toujours en service avec les systèmes SAMP/T français et italiens. Prévu pour l’an dernier, l’engagement du développement de la conduite de tir associée au radar a été reporté à cette année afin de permettre la finalisation des accords de coopération avec l’Italie.
 
Si le Ground Fire est intégré par Thales sur ses sites de Limours et d’Ymare (Seine-Maritime), ses sous-ensembles électroniques et mécaniques sont quant à eux produits en collaboration avec plusieurs PME françaises, dont Sermati et UMS. Un premier exemplaire est sorti de production et  commencera ses essais d’intégration à partir de 2020. La qualification du Ground Fire sera acquise à l’horizon 2023, préalable indispensable à sa livraison à la DGA puis aux escadrons de défense sol-air (EDSA) de l’Armée de l’air.
 
Le radar Ground Fire s’appuie sur l’ensemble des travaux auparavant dans le cadre du développement du radar Sea Fire, notamment sélectionné pour les futures frégates de défense et d’intervention (FDI) de la Marine nationale. Bien que son plateau tournant intègre des briques de base identiques, le Ground Fire se distingue de son équivalent naval par le nombre de modules que compte son antenne, de l’ordre de 20 contre 12 par panneau pour le Sea Fire (48 au total).
 
Grâce à son architecture numérique et à ses technologies AESA et GaN, le Ground Fire peut traiter tous types de menaces, tels que les missiles manœuvrants et hypervéloces, avec une couverture hémisphérique de 360° par 90° et dans un rayon de 400 km, contre 120 km actuellement pour l’Arabel. Il bénéficie par ailleurs des recherches réalisées par Thales en matières d’intelligence artificielle et de cybersécurité et sera capable de détecter et de poursuivre les essaims de drones ou encore de contrer des attaques coordonnées et saturantes. Sa polyvalence lui permet de traiter simultanément et de façon autonome les menaces de type ABT (Air-Breathing Target) et les missiles balistiques tout en continuant à assurer la surveillance de l’espace aérien.
 
En parallèle à ses fonctions de surveillance et de poursuite, le Ground Fire est conçu pour guider le futur missile sol-air Aster 30 B1 NT (Block 1 Nouvelle Technologie) contre les cibles engagées. Lancée en 2015 avec MBDA, l’opération Aster 30 B1 NT est conduite en coopération avec l’Italie depuis fin 2016. Côté français, les premiers missiles seront commandés à compter de 2022.

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