Un modèle réduit VBMR léger Serval exposé lors du salon londonien DSEI 2019
Malgré un arrêt temporaire de plusieurs semaines, Texelis sera au rendez-vous pour sa part de charge du programme VBMR léger Serval, exécuté en co-traitance avec Nexter Systems. La production en série a repris dès le 6 avril sur le site de Limoges et s’est récemment renforcée par l’ajout d’un second quart, annonce la société dans un communiqué.
Depuis le 16 mars, Texelis avait néanmoins maintenu un embryon d’activité afin de pouvoir livrer les pièces détachées nécessaires pour le soutien des véhicules engagés par l’armée de Terre dans les opérations Résilience et Barkhane. La PME limougeaude fournit notamment les chaînes cinématiques des VBCI, VAB et VLRA en service dans les forces françaises.
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Malgré les circonstances actuelles graves et sans précédent, nos clients, telles que l’armée de Terre et la DGA, comptent sur nous pour rester opérationnels et ont besoin des équipements essentiels que nous produisons ici dans notre usine de Limoges », souligne Jean Vandel, directeur général de Texelis Defense. «
Nous nous efforçons de poursuivre la production pour les soutenir conformément aux directives gouvernementales, tout en accordant la priorité à la sécurité de l’ensemble du personnel et des clients de Texelis. »
Avec cette relance progressive, Texelis reste optimiste quant à la montée en puissance de sa ligne de production du nouveau pont T750/700, conçu notamment pour le Serval. Ouverte en février, cette ligne doit atteindre sa pleine capacité en 2021. Elle sera alors en mesure de produire plus de 2000 unités par an «
dans le cadre de la livraison d’une chaîne cinématique complète comprenant le pont T750, le bloc moteur, la suspension, la direction, le système de refroidissement, l’échappement et l’électronique », détaille Texelis.
En février 2018, le ministère des Armées sélectionnait Nexter et Texelis pour la conception, l’intégration, la production et le soutien de 2038 VBMR légers Serval. Un première tranche de 978 exemplaires doit être livrée d’ici à 2030, dont la moitié à l’horizon 2025. Destiné prioritairement aux unités de renseignement, le Serval sera décliné en quatre versions principales : patrouille, renseignement et reconnaissance, relais de communications et guerre électronique. Il devrait équiper un premier régiment en 2022. Plusieurs prototypes ont entamé la phase de qualifications industrielles durant l’été 2019. Une première série d’essais s’est déroulée en septembre dernier sur les pistes du centre d’expertise et d’essais DGA Techniques Terrestres, à Angers (Maine-et-Loire).