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Sommes-nous en guerre? 2ème partie

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En dépit du tableau plutôt sombre peint par le général Pierre de Villiers hier, il a néanmoins donné quelques clés qui permettront, d’après lui, de gagner cette guerre contre le terrorisme : les moyens, la volonté et l’engagement, où, dit autrement : « Pouvoir – vouloir – agir ».

Le général Pierre de Villiers

Le général Pierre de Villiers. Crédit photo: T. Champetier, armée de l’air


Le CEMA expliqua que « rien n’est en effet possible sans moyen pour conduire l’action ». Mais, dans un message clairement destiné aux décideurs politiques il rajouta que « nos moyens doivent permettre d’assurer nos missions. Faire plus avec moins : on a déjà donné depuis de nombreuses années. C’est fini ! » Le général de Villiers souligna que « l’enjeu est le maintien d’un modèle complet d’armée, pour couvrir tout le spectre des menaces » et que « l’objectif est celui de 2 % du PIB pour le budget de la défense » qui serait atteint d’après lui « probablement dans un calendrier plus rapide que 2025 au vu de la situation sécuritaire. »
Pour ce qui est du volet « volonté/vouloir » le CEMA rappela d’abord que « gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix et que donc la volonté est d’abord politique » pour après se féliciter que la chaîne décisionnelle est « extrêmement réactive ». Mais, dit-il, la volonté « doit mettre en cohérence des objectifs militaires avec les visées politiques » soulignant que « l’action militaire n’est qu’une partie de la réponse aux crises… opérante, mais pas suffisante. » Et il avertit qu’il faut de la patience : « Il s’agit non seulement d’avoir une vision de long terme, mais également d’accepter d’attendre pour récolter les fruits de son action. C’est bien dans la capacité â résister â la tentation de l’effet d’annonce ou de l’effet immédiat que se révèle la volonté et que réside son efficacité. C’est là toute la difficulté de la contradiction de plus en plus forte entre la gestion du temps court et la nécessité d’inscrire l’action dans le temps long. »
Lorsque les moyens et la volonté sont réunis, dit-il, alors il y a action. Et en ce moment il y a actuellement, toute armée confondue, près de 41 000 militaires français en posture opérationnelle.
L'armée française au Mali

L’armée française au Mali. Crédit photo: ministère de la défense


« Loin de chez eux, ces militaires assurent la dissuasion nucléaire, sont en opération extérieure ou intérieure, appartiennent aux forces de présence ou de souveraineté, conduisent l’une des missions permanentes ou protègent les emprises militaires, » dit-il. Et puis il a rendu un vibrant hommage en disant «  l’admiration… sincère » qu’il a pour les femmes et les hommes des armées : « Ils sont remarquables : ils enchaînent les missions sans se plaindre ; ils font passer leur devoir avant leurs droits. Nous avons dans nos rangs de véritables héros. » Et il rappela que comme les militaires n’ont pas de syndicat il est de « la responsabilité de leur hiérarchie pour défendre leurs intérêts et leur assurer les moyens dont ils ont besoin pour conduire les missions qui leur sont confiées. »
Le CEMA termina en soulignant que : « Les armées sont une institution de la République, stable et solide, qui défend les valeurs de la France ; une parfaite représentation de la nation. Les 200 000 militaires incarnent la société dans toute sa diversité ; un modèle d’intégration et de promotion sociale. Tout jeune peut entrer simple soldat et finir général. »
« Les Français doivent donc se reconnaître dans leurs armées qui agissent en leurs noms, pour le bien commun : celui de la France », déclara t-il.
L'armée de terre: un reflet de la société française

L’armée de terre: un reflet de la société française. Crédit photo: armée de terre

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