Une seconde cohorte d’entreprises rejoindra d’ici peu l’accélérateur d’innovation DIANA de l’OTAN. Parmi celles-ci, plusieurs lauréats d’une filière française jusqu’alors très peu représentée.
Plus de 70 sociétés basées dans 20 pays de l’OTAN rejoindront le dispositif DIANA le 1er janvier 2025. Choisies parmi plus de 2600 candidats, toutes bénéficieront d’une enveloppe de 100 000€, d’actions de formation et d’un accès au vaste réseau de mentors, de centres d’essais et d’utilisateurs finaux des 32 nations alliées.
Chacun sera également associé à l’un des 13 accélérateurs mis en place au sein de l’’Alliance pour une première phase de formation. Et tous auront pour objectif de faire monter en maturité une innovation répondant à l’un des cinq « défis urgents » identifiés : les énergies, la détection et la surveillance, la sécurisation des données et de l’information, la santé et les performances humaines, les infrastructures critiques et la logistique. Cette première étape d’une durée de six mois pourra, pour certains, être suivie d’une seconde phase synonyme d’un appui supplémentaire de 300 000€.
« Au cours des prochains mois, ces entreprises novatrices et hautement qualifiées accéléreront le développement de leurs technologies à double usage, tout en s’efforçant de résoudre une série de défis complexes et interconnectés en matière de défense, de sécurité et de résilience », déclarait hier le directeur du DIANA, le professeur Deeph Chana.
Seule une entreprise française avait été retenue dans la cohorte initiale annoncée en novembre 2023, six mois après le lancement de l’accélérateur. Elles seront six de plus à compter de l’an prochain, la France rejoignant cette fois un peloton de tête dominé par les pays anglo-saxons. L’une d’entre elles, Starnav, s’est entre autres faite un nom dans le domaine de la navigation par visée astrale, une alternative au GPS résistante au brouillage et au leurrage.
Une autre, Akheros, propose un logiciel de cybersécurité détectant les comportements incongrus au sein d’une machine et de toutes les machines avec lesquelles elle interagit. Son algorithme distribué répond notamment à la problématique des attaques dites « avancées et persistantes ».
Trois autres sont actives dans le domaine de la santé. Belmont Diagnostics propose un procédé de détection précoce de certaines pathologies à très bas coût, Gamma Pulse une technologie de décontamination de l’air baptisée KillViD et la start-up Manitty des solutions de collecte et d’analyse des données physiologiques. AI Verse, enfin, est l’un des lauréats du segment détection et surveillance. Basé dans les Alpes-Maritimes, cet acteur de la deeptech s’est spécialisé dans la construction de banque de d’images synthétiques pour accélérer l’entraînement d’une intelligence artificielle.
Crédits image : DIANA