La Direction générale de l’armement s’est lancée à la recherche d’engins de bréchage mécanique de zone minée (EBMZ), autre pan d’un effort de renouvellement des moyens de contre-minage des régiments du génie de l’armée de Terre.
Engagé cette semaine par la Direction générale de l’armement, cet appel d’offres prévoit la commande d’EBMZ et de services de primo-formation des utilisateurs et maintenanciers. La procédure comprend la notification d’un accord-cadre d’une durée de cinq ans et portant sur la fourniture d’un maximum de 30 systèmes EMBZ, dont deux en tranche ferme.
Le besoin porte sur un système composé d’un bouteur – un bulldozer à roues ou à chenilles – accompagné d’une charrue de déminage mécanique, d’un système de balisage du couloir ouvert et d’un treuil. Le tout sera transporté au moyen d’une remorque de transport ad-hoc.
Doté d’une cabine blindée, ce bouteur de classe 30 tonnes devra être en capacité de déminer un couloir en terrain naturel pour garantir le passage des véhicules de l’armée de Terre. L’ajout d’un kit de téléopération doit permettre de réaliser « un bréchage mécanique en zone minée, sous le tir des armes légères, tout en maintenant l’opérateur du système à distance de sécurité ».
Calendrier, budget, performances attendues, .. la DGA n’en dit pas plus. Le besoin semble cependant assez urgent au vu de la date butoir de remise des offres, le 21 mai prochain, et du délai de livraison adressé aux industriels, d’au maximum 18 mois. La démarche devrait en intéresser plus d’un, à commencer par KNDS France et son système DEMETER, en service aux États-Unis, en Belgique et en Suède. L’an dernier, le britannique Pearson Engineering démontrait quant à lui un système téléopéré conçu à partir d’un bulldozer Caterpillar D7. Une éventuelle candidature au titre de sous-traitant, l’appel d’offres étant limité aux acteurs européens.
Si elle arrive à terme, l’opération permettrait de trouver un successeur aux bouteurs D9DT et autres matériels de déminage de zone (MADEZ), visiblement retirés du service ou en fin de vie. Âgé d’une trentaine d’années en moyenne, le parc de MADEZ voyait sa disponibilité moyenne se réduire, il y a dix ans, à 2%. Complémentaire du système de déminage de zone (SDZ) acquis auprès de CEFA, l’engin retenu participera à renouveler une trame dont le segment pyrotechnique est lui aussi dans le collimateur de la DGA.
Crédits image : Pearson Engineering