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Ravitailler les hélicos à partir d’un A400M

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Un programme de recherche d’Airbus visant à résoudre certains des problèmes liés au ravitaillement en vol des hélicoptères à partir d’un A400M pourrait atteindre la phase de test en vol avant la fin de l’année. Ce programme a démarré après qu’il soit apparu indispensable de rallonger les tuyaux souples de ravitaillement. Et ce parce que les pilotes d’hélicoptères ne sont pas en mesure de voir la queue de l’A400M lors du ravitaillement, rendant la proximité entre l’avion et les pales ainsi que les turbulences créées à l’arrière de l’avion particulièrement inconfortables.
 

Bientôt une solution au problème de ravitaillement en vol des hélicoptères d'un A400M? (Crédit photo: Airbus Helicopters)

Bientôt une solution au problème de ravitaillement en vol des hélicoptères d’un A400M? (Crédit photo: Airbus Helicopters)


 
En conséquence, les tuyaux souples seront rallongés de 24 à 36 mètres. « Cette longueur additionnelle cause néanmoins des oscillations sur le tuyau, » expliquait aujourd’hui Miguel Ángel Morell, Ingénieur en chef chez Airbus, lors d’une conférence de presse organisée à Munich. « Cela signifie que nous devons amincir le tuyau, » a-t-il ajouté. Une problématique due à la nécessité de garder une masse identique, donc si le tuyau est rallongé d’un tiers, il doit être proportionnellement plus fin pour que le tambour autour duquel il s’enroule puisse le contenir en entier dans l’avion. Ce qui signifie aussi que le débit de carburant sera plus faible et que le système nécessitera plus de temps pour ravitailler qu’avec un tuyau plus large.
 
Dès lors, pourquoi ces remarques ne furent-elles pas prises en compte lors de la conception de l’A400M ? Selon Morell, ces changements sont réalisés à la demande des pilotes d’hélicoptères parce qu’en théorie, il y a assez d’espace entre la queue de l’A400M et les hélices de l’hélicoptère pour effectuer un ravitaillement sûr. Avec le design d’origine, les tuyaux de ravitaillement actuellement disponibles auraient pu être utilisés, certains pouvant atteindre une longueur de 29 m. « Ce qui veut dire qu’il faudra développer un tuyau spécifique, » ajoute Morell. Et augmentera sans doute significativement son coût.
 
Le programme de recherche et développement est divisé en deux phases. La première consiste à modéliser le système et effectuer des simulations poussées pour vérifier la stabilité et le comportement du tuyau, la seconde repose sur une série de tests en soufflerie. Cette dernière étape a été réalisée au sein des installations du laboratoire français Onera et est maintenant suivie de l’analyse aérodynamique des résultats obtenus.
 
Une fois le programme de développement terminé, une campagne d’essais en vol prendra le relais pour valider intégralement les résultats. « L’objectif est de réaliser un vol d’essai de proximité avant la fin de l’année 2016, » explique Morell.

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