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Qui reprendra l’affrètement terrestre au profit des Armées en Afrique centrale ?

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Fin mars, le ministère des Armées a remis en jeu le marché d’externalisation de l’affrètement terrestre au profit principalement des forces françaises stationnées en Afrique centrale. Soit un contrat de 41 M€ pour lequel s’affrontent deux sociétés françaises.

La formule reste celle d’un « marché à bons de commande de bout en bout » pour l’acheminement du fret « par voie de surface ». Le prestataire retenu prendra le relais des liaisons de transport par voie maritime (VMC/VMA) à partir ou à destination des ports de Douala et, à terme, Kribi au Cameroun, et de Libreville au Gabon.

Ce marché doit permettre de desservir en priorité les deux principales emprises françaises de la zone CEMAC*, que sont Bangui (République centrafricaine) et N’Djamena (Tchad). Un périmètre ensuite étendu à l’ensemble du territoire du Cameroun, de la RCA, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Tchad.

« En fonction de la conjoncture » et à la demande du ministère des Armées, ce périmètre pourra être ponctuellement élargi à certaines destinations situées en bande sahélo-saharienne. Ces liaisons optionnelles devront être réalisées en évitant le Nigeria, où continue de sévir le groupe terroriste Boko Haram, entre autres. Ce contrat sera conclu pour une durée initiale de deux ans et pourra être reconduit jusqu’à cinq fois pour une période de 12 mois. 

Avec ce nouveau marché CEMAC, c’est l’ensemble de l’acheminement terrestre extra-théâtre qui est en passe d’être renouvelé. L’autre segment majeur, dit du Fuseau ouest, adresse directement Barkhane et est lui aussi l’objet d’un appel d’offres. La procédure, lancée en septembre 2020, a été classée sans suite avant d’être relancée trois mois plus tard.

Crédits : ministère des Armées

Aux commandes de l’opération, la Plateforme affrètement et transport (PFAT) de Vélizy-Villacoublay insiste particulièrement sur la capacité technique des candidats, qui doivent notamment justifier une activité similaire en zone CEMAC au cours des trois dernières années. Une expérience que peu de sociétés peuvent justifier.

Selon Africa Intelligence, deux groupes français, Bolloré et Daher, sont aujourd’hui en lice. Le premier est titulaire du marché CEMAC en cours, conclu en octobre 2017 pour 42 M€ avec la filiale Bolloré Logistics France. Le second est davantage connu pour son implication dans l’affrètement aérien au profit Barkhane et de Sabre.

Comme pour le Fuseau ouest, les documents officiels restent équivoques quant au moyen de transport « par voie de surface » utilisé. La formulation n’impose en effet ni cinématique, ni vecteur particulier, ce qui pourrait motiver certains candidats à proposer une solution en tout ou en partie aérienne.

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