Un an après son lancement, le développement conjoint du véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE) vient de déboucher sur une architecture préliminaire, annonce aujourd’hui l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr).
Le 17 janvier, Arquus, KNDS France et son sous-traitant, l’industriel belge John Cockerill Defense (JCD), ont achevé avec succès l’étude d’architecture préliminaire du futur VBAE. Un premier jalon franchi dans le cadre d’un marché de 15 M€ notifié en décembre 2023 par l’OCCAr au nom de la France et de la Belgique.
Sommaire, le visuel dévoilé pour l’occasion par l’OCCAr confirme certaines caractéristiques de départ : le successeur désigné du véhicule blindé léger (VBL) reste – sans surprise – un blindé 4×4 doté, au moins dans l’une de ses versions, d’un armement téléopéré de moyen calibre. Et, non, il ne s’agit ni du Scarabee d’Arquus, ni de l’i-X de JCD.
Ces premiers résultats serviront de base pour lancer de nouvelles études d’optimisation portant sur les volets techniques, opérationnels et financiers du véhicule. Celles-ci se poursuivront tout au long de 2025, indique l’OCCAr. De quoi démontrer la valeur ajoutée du VBAE par rapport aux autres plateformes existantes dans le segment et permettre à la Belgique et à la France de statuer sur une conception détaillée.
Côté français, le VBAE reste présenté comme un futur incrément du programme SCORPION, au même titre que l’engin du génie de combat. Côté belge, le VBAE représente « une nouvelle étape dans le développement de sa capacité motorisée en renforçant sa capacité de contrôle, de reconnaissance et de commandement ». Plusieurs versions dotées de capteurs et d’armements différents restent envisagées, dont l’une conçue pour l’accompagnement du Jaguar et une autre pour des missions de reconnaissance.
Le lancement en réalisation du programme VBAE devrait en théorie démarrer à l’issue de cette phase, donc courant 2026. Ajoutée dans un second temps dans la loi de programmation militaire, la cible française fixe à 180 le nombre d’exemplaires livrés à l’armée de Terre à l’horizon 2030.
Crédits image : Arquus