Le premier Petman était français. De son vrai nom Joseph Pujol, il amusait les foules parisiennes à la fin du 19ème siècle avec ses capacités physiques hors norme. La preuve ici, sans le son ni l’odeur.
La version américaine du 21ème siècle ne manque pas d’air non plus. « Petman », que l’on peut traduire pas « homme de compagnie », est un robot humanoïde développé par les laboratoires Boston Dynamics, déjà célèbre pour avoir créé la mule mécanique « Big Dog » et le robot quadrupède « Cheetah », qui court plus vite qu’Usain Bolt et pour moins cher. Petman n’a pas vocation à combattre ni même à sortir de son hangar : il s’agit « simplement » d’un mannequin mécanique conçu pour tester les futures combinaisons NBC du Pentagone dans les conditions les plus réalistes possibles. Petman marche, court, s’accroupit, tourne le tourse, fait des pompes (à voir ici) et peut sans doute danser le gangnam style. Il est également capable de mesurer plusieurs paramètres tels que la température à la surface de sa peau, le taux d’humidité, la transpiration induite etc.
C’est merveilleux mais ce n’est pas tout.
Boston Dynamics travaille également sur son grand frère, encore plus évolué, qui pourra évoluer dans le monde extérieur en totale autonomie. Atlas, c’est son nom, sera capable de se déplacer en terrain dificile, avec une solide paire de bras pour manipuler ou porter des objets, ou même grimper sur des obstacles. Dans sa tête bien remplie, il emportera deux caméras offrant une vision en relief et un télémètre laser, ce qui manquait à l’Homme qui valait trois milliards (des anciens francs, soit 4,58 M€, sans le MCO !). Les exemplaires d’Atlas en cours de fabrication participeront l’été prochain à une compétition organisée par la DARPA (agence de recherche du Pentagone). Dans un premier temps, Atlas sera nourri en énergie électrique via un cordon d’alimentation. Quand la source d’énergie sera intégrée à la bête, le monde tremblera.