LOADING

Recherche

Un Petit Poucet luxembourgeois qui bombe le torse

Partager

L’effort budgétaire en matière de défense n’épargne aucune armée otanienne, des plus importantes aux plus modestes. À peine plus grand que l’île de la Réunion, le Grand-Duché de Luxembourg n’a consacré « que » 0,44% de son PIB pour la défense en 2016. Mais le Petit Poucet entend bien chausser ses bottes de sept lieux et envisage non seulement une hausse de son budget, mais également l’achat d’hélicoptères et de drones de surveillance, annonçait hier la secrétaire d’État à la Défense luxembourgeoise Francine Closener.
 

Petite mais ambitieuse, l'armée luxembourgeoise veut faire "plus" au sein de l'OTAN (Crédit photo: Section audio-visuelle de l'armée luxembourgeoise)

Petite mais ambitieuse, l’armée luxembourgeoise veut faire « plus » au sein de l’OTAN (Crédit photo: Section audio-visuelle de l’armée luxembourgeoise)


 
Pour respecter le palier de 2% de PIB investis dans la défense requis par l’OTAN d’ici 2024, le Grand-Duché de Luxembourg devrait quadrupler son budget actuel de près de 240M€, en supposant que ses finances restent stables… Impensable, selon le ministère de la Sécurité Intérieure de la Défense luxembourgeois, qui, pragmatique, ambitionne d’atteindre 0,6% d’ici 2020.
 
Luxembourg n’achètera par de drones armés, mais bien des systèmes dédiés aux seules missions de reconnaissance, précise Closener, sans mentionner de budget. Le ministère de la Sécurité Intérieure et de la Défense luxembourgeois étudie également l’acquisition de trois hélicoptères en partenariat avec la Belgique afin d’améliorer ses capacités de transport et d’évacuation médicale. Le modèle privilégié ne serait autre que le NH90 produit conjointement par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker Technologies au sein du consortium NHINdustries et dont huit exemplaires sont actuellement en service au sein de l’armée belge.
 
Outre les missions de reconnaissance et de transport, Luxembourg projette de spécialiser son armée dans les missions médicales. L’idée centrale du nouveau plan directeur de la défense luxembourgeoise repose en effet sur la création d’un « Centre médical de crise de la défense » opérationnel dans le cadre des engagements de l’OTAN et spécialisé dans la chirurgie traumatologique et la médecine militaire.
 
Limitée à 800 militaires depuis décembre 2007, l’armée luxembourgeoise est néanmoins présente en Afghanistan depuis 2001, au Kosovo depuis 1999, et déploie depuis 2016 des troupes en Lituanie et deux hommes au sein de la mission de formation européenne au Mali (EUTM Mali).

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *