Oshkosh fera le show à Eurosatory

 
 
Le spécialiste américain du camion sera présent en force à Eurosatory, annonçant notamment la présentation d’une nouvelle version de son M-ATV. Le M-ATV est né en 2009 des combats en Afghanistan et de la nécessité d’alourdir les véhicules pour mieux les protéger contre les IED. Avec ses 11 tonnes en charge sur la balance, ce 4×4 est considéré comme un petit modèle dans la grande famille des MRAP (Mine Resistant Armored Vehicles). Avec le désengagement américain d’Afghanistan, Oshkosh se retrouve (comme bien d’autres fournisseurs de MRAP) face au défi de faire vivre sa gamme et ses usines. Le constructeur du Wisconsin lèvera donc le voile pendant le salon français sur une nouvelle version de son véhicule phare.  Mais il participera également à l’animation du salon en présentant tous les jours un M-ATV équipé du système TerraMax dans le cadre des présentations dynamiques. Le système TerraMax d’Oshkosh a été développé pour offrir un large degré d’autonomie aux véhicules routiers et leur permettre d’évoluer sans chauffeur (on parle alors d’UGV, pour Unmanned Ground Vehicle). L’engin présenté à Eurosatory avec un rouleau de déminage fera la démonstration de ses capacités d’ouverture d’itinéraire en totale autonomie.
 
L’occasion de rappeler que l’US Army a affiché par le passé l’objectif ambitieux de disposer d’ici 2015 d’un tiers d’UGV au sein de sa flotte de véhicules terrestres. Les emplois possibles sont essentiellement de deux sortes : l’ouverture d’itinéraire, pour faire face à la menace des IED, ou les missions logistiques. Les guerres sans front menées en Irak à partir de 2003 ou en Afghanistan depuis 2001 ont mis en lumière toute la difficulté d’assurer la sécurité de convois routiers évoluant avec des protections minimales sur de grandes distances. On se souvient par exemple de la capture (et de la libération) très médiatisée du soldat Jessica Lynch en 2003. En Afghanistan, outre les attaques directes contre les militaires, la destruction de centaines de camions pakistanais participant à l’approvisionnement des forces de l’Otan a fait peser une menace permanente sur les opérations dans le pays. Et s’il fallait un exemple propre à la France, on évoquera enfin les très longs convois logistiques de l’opération Serval lancés de Bamako vers Gao : 700 kilomètres avec une protection minimale et quelques sueurs froides pour les Etats-majors français…