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On a beaucoup évoqué ces derniers mois le rapprochement franco britannique sur les questions de défense. Il est un autre rapprochement qui est passé plus inaperçu en France, c’est celui de la Belgique et de la Hollande associées, dans une certaine mesure, au Luxembourg. Le Benelux de la défense n’est certes pas une nouveauté : ces pays coopèrent de façon étroite depuis plusieurs décennies par exemple en matière de marine, avec un très haut niveau d’intégration entre Belgique et Hollande. Cette coopération va sans doute se développer dans les années à venir. Le tout est de savoir si c’est une conséquence des restrictions budgétaires (on met dans un pot commun le peu qui reste) ou bien un prétexte à de futures restrictions (puisque la coopération marche bien on peut encore réduire l’outil militaire…), ou bien encore les deux à la fois…
L’introduction de nouveaux matériels sera l’occasion de développer les échanges : on évoque le cas de l’hélicoptère NH90 acheté par Bruxelles et Amsterdam, avec à la clef, la formation de premiers navigants belges aux Pays-Bas. Les deux pays annoncent par ailleurs la gestion d’un stock de rechanges commun. Autres pistes de coopération évoquées, la formation des forces spéciales, des parachutistes et des fusiliers marins, ou encore le travail sur la logistique et la maintenance. La formation des officiers pourrait également être mutualisée au sein du Benelux. Pour ne pas faire de jaloux entre francophones et néerlandophones, cette formation se ferait directement en anglais…
Il est vrai que si l’on prend l’exemple des Pays-Bas, les militaires bataves vont être durement touchés par un nouveau round de réduction budgétaire annoncé en début de semaine. On cite par exemple une réduction de 30% des effectifs dans l’administration du ministère de la défense, le passage de 119 à 80 du nombre des hauts fonctionnaires et la vente de mille voitures de service. Pour ce qui concerne le muscle, les Hollandais vont perdre deux bataillons de chars de combat et les derniers automoteurs d’artillerie encore en service seront regroupés avec les mortiers de 120mm dans un unique bataillon d’artillerie. Il est également prévu que le génie de combat et les capacités de maintenance des matériels terrestres soient aussi drastiquement réduits.
