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Mali : le point sur l’opération Serval.

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Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vimes trois mille, en arrivant au port. Si le Cid l’a fait, Jean-Yves le Drian le peut aussi…

En attendant l’arrivée à bon port des matériels lourds apportés par le BPC Dixmude (qui a appareillé lundi dernier), la France engage à ce jour 2300 hommes dans l’opération Serval. 700 autres sont en attente du départ (et d’une visite ministérielle vendredi matin) sur la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas, dans les Bouches du Rhône. Miramas est placée à proximité de la base aérienne d’Istres et à un peu moins de 130 km de Toulon.

Hier soir également, 1500 soldats africains étaient engagés dans l’opération. Mais seulement un tiers d’entre eux sont effectivement présents au Mali. Les deux autres tiers, 500 Nigériens et autant de Tchadiens, sont pour l’instant cantonnés au Niger.

Pour ce qui concerne la France, une redistribution rapide des cartes aboutit à la situation suivante : 

Un état-major opératif d’une centaine d’hommes, répartis entre Dakar et Bamako a été mis en place sous le commandement du général de Saint Quentin. Cet état-major est en liaison directe avec le CPCO de Paris qui gère directement la crise. Au niveau inférieur, un état-major tactique contrôlant le GTIA (Groupement Tactique Interarmes) déployé en sol malien est en cours de mise en place sous la houlette du général Barrera.

Le GTIA est aujourd’hui organisé en trois sous GTIA. Deux, soit environ 400 hommes, sont directement engagés sur le terrain : le premier dans la région de Diabali et le second dans celle de Mopti. Chaque SGTIA rayonne autour de sa position pour contrôler les intervalles. Markala, verrou tenant les approches de Bamako, a été grandement allégé, les éléments français ainsi libérés étant partis renforcés les positions de Mopti et Diabali. Un élément français réduit reste à Markala, à présent épaulé par les Burkinabés.

Le troisième est stationné à Bamako, mais il est à présent rendu disponible par une compagnie du 3ème RIMa engagé qui le remplace dans le rôle  « force protection » : protection des moyens aériens (en liaison avec les commandos de l’Air), du PC et du bataillon logistique (dont une antenne chirurgicale) installés dans la capitale malienne.

Les SGTIA positionnés au nord (comme celui de Bamako) n’ont rencontré jusqu’à présent aucune opposition.

Pour ce qui concerne les opérations aériennes, l’état-major des armées annonce une soixantaine de rotations d’avions de transport stratégiques entre la France et le Mali depuis le début de l’opération. Les Antonov affrétés sont épaulés par des C-17 militaires en provenance des Etats-Unis (trois appareils) de Grande-Bretagne et du Canada (un avion chacun). L’Allemagne a fournit un Airbus A310 seulement apte au transport de passagers. Sur le terrain, le « brouettage » est assuré par les avions de l’armée de l’Air (C-130, C160 et Casa 235) complétés par deux C-130 belges, un danois et deux C-160 allemands.

Sur le plan offensif, 35 sorties aériennes ont été réalisées au cours des dernières 48 heures. (un avion décollant pour un vol équivaut à une sortie). Huit de ces sorties ont donné lieu à six « frappes », c’est à dire au tir de six bombes.  Aucun tir d’hélicoptère n’a été enregistré ces deux derniers jours. Une vidéo présentée par l’état-major des armées  montrait toutefois un tir canon de 30mm sur des pick-up depuis un Tigre. Des tirs qui étaient donc antérieurs au lundi 21 janvier. Trois hélicoptères de combat Tigre sont actuellement engagés au Mali. 

 

 

notre illustration : un C-17 de l’US Air Force à Bamako (ECPAD)

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