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Le Mali au bord du chaos, une intervention française attendue

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La situation au Mali s’est précipitée la nuit dernière. Malgré les tentatives diplomatiques d’Alger, en quelques jours, les rebelles djihadistes se sont fédérés (Aqmi, Mujao, Ansar Dine) et ont mené une offensive sans précédent, descendant du nord en deux colonnes bien organisées. « Au moins deux cents Pick up » rapporte une source bien informée « sachant que chaque 4X4 contient au moins 6 hommes », cela fait plus de 1000 rebelles armés (y compris avec des armements sol-air des stocks libyens) qui menacent un Mali déjà très fragilisé. « Il  suffit de plus grand chose pour que le Mali tombe dans l’anarchie la plus totale » confiait Jean-Yves le Drian aujourd’hui lors d’un déjeuner avec quelques journalistes.

La ville de Konna est tombée dans la nuit aux mains des rebelles après d’intenses combats, « au moins 5 heures », provoquant la mort de plusieurs soldats et de nombreux blessés dans les rangs de l’armée malienne. L’étape d’après Konna c’est Mopti, une ville stratégique de 115 000 âmes. Si celle-ci est prise, ce sera « extrêmement dommageable » confiait le ministre de la Défense. 

Car la prise de Mopti risque fort de marquer la dislocation officielle de l’État malien. C’est entre Konna et Mopti, que la plupart des moyens de l’armée malienne sont basés, constituant le dernier rempart. Les forces maliennes viennent d’ailleurs d’y ramener des hélicoptères afin de tenter de contrer l’avancée des rebelles.

L’analyse aujourd’hui qui semble prévaloir à Paris est que l’armée malienne ne dispose pas des moyens nécessaires pour stopper les colonnes rebelles. Le chronomètre est donc lancé avant une déconfiture complète de l’État malien. Ce qui explique la demande d’aide du président malien Dioncounda Traoré à la France. Paris a depuis quelques jours déjà, renforcé son dispositif, notamment en moyens de renseignement. A Niamey (Niger) tout d’abord (dont probablement les drones Harfang) puis à N’Djamena au Tchad ensuite d’où les Mirage 2000D et F1CR pourraient intervenir rapidement et disposent des capacités suffisantes pour marquer un coup d’arrêt à l’avancée rebelle.

Les propos du Président Hollande ce matin laisse penser que la réaction française pourrait intervenir rapidement: « nous sommes face à une agression caractérisée » a tout d’abord analysé le chef de l’État français avant d’affirmer que « la France répondra à la demande d’aide militaire des autorités maliennes. »

Mais Paris veut prendre soin d’intervenir dans le cadre de la résolution 2085 des Nations Unis, qui laisserait cependant une latitude suffisante pour venir au secours d’un Mali au bord de la décomposition.

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