La Saint Valentin déjà religieusement célébrée aux États-Unis, pourrait l’être encore plus dans les années à venir au sein de l’US Army. L’armée de terre américaine vient de décider d’ouvrir des spécialités qui jusqu’à maintenant étaient encore réservées à la gente masculine, due à la trop forte promiscuité avec les unités combattantes. Parmi ces métiers qui dorénavant se féminiseront: les équipages de MLRS (artillerie), des opérateurs de radars ou des métiers de maintenance comme pour le char de combat Abrams ou de véhicules blindés Bradley. Au total, ce serait plus de 14,000 postes qui s’ouvrent à ces dames.
Rappelons qu’il s’agit d’une exception à une réglementation du Pentagone datant de 1994 (« Direct Ground Combat Definition and Assignment Rule »), qui interdit la féminisation des unités combattantes en dessous du niveau brigade. Ce sont ainsi pas moins de 280 000 postes d’où est exclu le beau sexe.
C’est donc une brèche qui s’ouvre, qui sera suivi avec attention et qui pourrait favoriser une ouverture plus importante. Le Department of Defense américain a indiqué qu’un bilan sera réalisé après une période de six mois et qui pourrait amener à reconsidérer cette règlementation de 1994.
En France, plus aucune restrictions d’accès aux femmes depuis déjà quelques années (sauf sous-marins et gendarmerie mobile), y compris dans les unités combattantes. Reste qu’en pratique les postes les plus féminisés sont souvent des métiers éloignés du combat, comme le service de santé ou la gestion des ressources humaines. L’armée de terre affiche le taux de féminisation le plus faible des quatre armées (10%), loin derrière l’armée de l’air (20%).