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L’US Army malade de ses miasmes…

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On se souvient qu’au cours la guerre du Vietnam, certains GI fumaient de l’herbe tandis que d’autres l’empêchaient de pousser avec le tristement célèbre « agent orange ». Cette confusion des genres avait porté de rudes coups à la bonne santé des protagonistes. Plus près de nous, les vétérans américains furent également atteints par un mal mystérieux à l’issue de la première guerre du Golfe. L’uranium appauvri des obus de 30mm du chasseur-bombardier A-10 fut montré du doigt. Mais on évoqua également la destruction incontrôlée de stocks d’armes chimiques irakiennes pour expliquer plusieurs milliers de cas de troubles nerveux chez les soldats.

Et voilà qu’en 2011 reviennent les pathologies bizarres sur les théâtres d’opération de l’Oncle Sam. Difficultés respiratoires, troubles neurologiques et cardiovasculaires, asthme, maladie des reins, du foie, anémie, cancers… la liste des maux accablant les vétérans de la « guerre contre le terrorisme » est longue comme un jour sans pain. Le site américain « Danger Room » précise que l’US Army a enregistré 65000 troubles cardiovasculaires en 2001 et plus de 91000 en 2010. Mieux encore, les problèmes neurologiques recensés ont quant à eux triplés sur la même période, passant de 10000 à plus de 32000.

En cause cette fois-ci, la propension des troupes américaines en campagne à brûler leurs déchets en plein air, dans des fosses creusées à la hâte et faisant office d’incinérateurs. Bouteilles plastiques, polystyrène, vêtements, composants d’ordinateurs, et bien entendu déchets organiques sont copieusement arrosés de carburant et brûlent jour et nuit en dégageant d’épaisses fumées, lourdes de toxines. Une action en justice a d’ores et déjà été  lancée par un millier de vétérans contre les sociétés KBR et Haliburton, responsables de la logistique sur les plus grandes bases américaines en Irak et en Afghanistan.

Des analyses toxicologiques réalisées sur la base américaine de Balad (Irak), ont montré la présence dans l’air ambiant de dizaines de toxines potentiellement dangereuses pour l’homme. Mais il reste difficile de faire la part des choses et d’en retracer l’origine dans un pays où la pollution de l’air est très forte. Des analyses conduites cette fois-ci en Afghanistan ont mis en évidence la présence dans le sable d’une grande variété de particules métalliques (manganèse, fer, chrome…). Autant d’éléments qui seraient mis en suspension dans l’air de façon naturelle (vents de sable) ou autres (déplacement de véhicules lourds, opérations héliportées) avant de pénétrer dans les muqueuses des combattants. De là à parler de nano IED…

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