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Louvois agonise, enfin.

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Jean-Yves Le Drian, accueilli à Varces par le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre. Photo Frédéric Lert.

Jean-Yves Le Drian, accueilli à Varces par le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre. Photo Frédéric Lert.


 
Le ministre de la défense était hier à Varces, auprès du 93ème régiment d’artillerie de montagne, où il a fait le point sur le dossier Louvois. Depuis 2013, c’est bien la DGA qui a repris le dossier épineux du paiement des soldes, en le gérant à la manière d’un programme d’armement : c’est à dire avec un ingénieur général de l’armement directeur de programme, en charge de la réalisation technique et un officier de programme garantissant la bonne expression du besoin. Une équipe de 17 experts est mobilisée sur le dossier « source solde » qui devrait prochainement aboutir, puisque trois prototypes sont maintenant disponibles. Près de 400 tests ont été effectués à ce jour et la sélection du meilleur système devrait se faire avant la fin du premier trimestre 2015. Cette année là sera ensuite consacrée à la notification du contrat avec le prestataire retenu et la réalisation d’une version pilote. En 2016 viendra ensuite un test en grandeur nature, mais en parallèle du système actuel, pour ne pas prendre de risques inutiles n’est ce pas.
Devant ses subordonnés, le ministre a rappelé les contraintes du système de paiement propre aux armées : 250.000 militaires à rémunérer chaque mois, avec 250 critères à prendre en compte dont 150 pouvant évoluer d’un mois sur l’autre (opex, primes, qualifications, âge du capitaine etc.). Face au fiasco né de la mise en place initiale de Louvois, un plan d’action Louvois avait été lancé depuis septembre 2012 pour diminuer progressivement le nombre d’anomalies. Selon Jean-Yves Le Drian, le calculateur Louvois reste toutefois foncièrement instable, ce qui imposait son remplacement complet. Signe des difficultés persistantes, le ministère de la Défense continue de verser chaque mois environ 500.000 € dans le cadre du dispositif d’urgence mis en place pour compenser les soldes insuffisantes. « Mais, a précisé le ministre, les difficultés demeurent avec la reprise des trop perçus ». Etonnant non ?
 
 

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