LOADING

Recherche

Tags: ,

L’OTAN lance son fonds d’innovation, mais sans la France

Partager

Derrière la salve d’annonces relatives à l’Ukraine, 22 pays de l’OTAN ont lancé un nouveau fonds de soutien à l’innovation lors du sommet de Madrid. Ce dispositif est « le premier fonds de capital-risque ‘multi-souverain’ au monde », annonçait hier l’Alliance dans un communiqué. La France a quant à elle passé son tour.

1 Md€ sur 15 ans

Neuf mois après la signature d’une lettre d’intention, le Fonds OTAN pour l’innovation est désormais sur les rails. Il permettra d’investir jusqu’à 1 Md€ sur 15 ans dans des jeunes pousses et d’autres fonds « deep tech » actifs dans les technologies duales jugées prioritaires.  

« Le maintien de notre avance technologique a contribué à conserver la force de notre Alliance et la sécurité de nos nations pendant plus de 70 ans. Mais aujourd’hui, des nations qui ne partagent pas nos valeurs, comme la Russie et la Chine, contestent cette avance. Dans tout, de l’intelligence artificielle aux technologies spatiales. Il est essentiel que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour rester à la pointe de l’innovation et de la technologie, » déclarait le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Ce fonds « unique en son genre » permettra de « développer des technologies naissantes qui ont le potentiel d’induire des changements profonds pour notre sécurité dans les décennies à venir, en soutenant l’écosystème d’innovation de l’Alliance, ce qui renforcera la sécurité de la population de nos pays, soit un milliard de personnes », ajoutait Jens Stoltenberg.

L’effort se veut complémentaire de l’accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA), dont la charte a été adoptée en avril dernier. Tous deux devraient être pleinement opérationnels en 2023.

La France pour l’instant hors du coup

À Madrid, les Alliés se sont également accordés sur l’accès des porteurs d’innovation participant aux programmes du DIANA à un réseau de neuf accélérateurs et 63 centres d’essais répartis entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

Le voisin belge, par exemple, hébergera cinq centres d’essais et un accélérateur. Ce dernier sera porté par l’incubateur technologique Wallonia Space Logistics (WSL). Le tout viendra soutenir le développement de technologies atteignant des niveaux de maturité TRL 3 à 9. À chaque accélérateur national ses spécificités et, côté belge, les axes d’études porteront notamment sur l’intelligence artificielle, l’autonomie, les biotechnologies ou encore la « greentech ».

D’autres ont néanmoins choisi de faire l’impasse. Huit pays, parmi lesquels les États-Unis et la France, n’ont pas adhéré au fonds. Désintérêt ? Redondance avec d’autres dispositifs nationaux ou multilatéraux ? Les raisons de ces choix ne sont pas connues. Et si Washington ouvrira ses centres d’essais et accélérateurs aux participants du DIANA, ce n’est pas le cas de Paris.

Du moins pas pour l’instant, car la position française semble avoir quelque peu évolué depuis avril. Jusqu’alors inexistant, l’investissement de la France dans DIANA s’oriente désormais vers l’intention « de faciliter l’accès aux centres d’essais et accélérateurs issus de l’ensemble du secteur français de l’innovation ».

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *