De nouvelles couleurs flottent dans le ciel du camp Général Berthelot, dans le centre de la Roumanie. Un contingent d’infanterie de marine espagnole y renforce depuis peu le bataillon multinational commandé par la France et auquel contribuent également la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg.
Plus 200 « Marines » espagnols opèrent désormais sous le commandement du Commandant suprême allié en Europe (SACEUR). Un transfert d’autorité concrétisé lors d’une cérémonie organisée à Cincu, annonce aujourd’hui l’état-major de la Défense espagnole.
Par la mer, les airs, la route ou le train, ces éléments de la brigade « Tercio de Armada » et leurs 40 véhicules Piranha IIIC, URO VAMTAC ST5 et autres porteurs Iveco sont arrivés en Roumanie entre mi-octobre et mi-novembre. Ce sous-groupement tactique avait été intégré le 21 novembre dans le bataillon Aigle, l’une des huit « Forward Land Forces » (FLF) créées par l’OTAN sur son flanc oriental afin de muscler sa posture dissuasive.
Le SGTIA espagnol amène plusieurs capacités d’appui et de soutien : missiles antichars Spike, mortiers de 81 mm, équipes de contrôleurs aériens avancés (JTAC) et de démineurs (EOD), équipe de reconnaissance dotée de drones Parrot et autres détachements sanitaire et logistique. Dix jours après son intégration, le détachement est maintenant engagé dans l’exercice Eagle Fury.
Par ce déploiement, l’Espagne parachève le second pan d’un effort annoncé l’an dernier par le gouvernement et visant à renforcer une présence alors marquée par des projections régulières en Lettonie et par des missions de police aérienne et de surveillance du ciel en Roumanie.
L’autre effort consistait en la mise sur pied d’un bataillon FLF en Slovaquie. L’Espagne en est la nation-cadre depuis le 1er juillet 2024. Près de 800 militaires espagnols arment cette unité certifiée il y a peu, donc prête à conduire des opérations défensives dans sa zone de responsabilité.
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