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Les pistes de John Cockerill pour continuer à soutenir l’Ukraine

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Un nouveau lot de véhicules d’évacuation sanitaire est en cours de revalorisation dans les ateliers de John Cockerill Defense. De quoi continuer à soutenir l’Ukraine tout en amenant un peu de visibilité à l’industriel liégeois, à l’heure celui-ci propose de miser en parallèle sur quelques technologies « maison ». 

À chaque année son contrat. Après les blindés M113 et chenillettes Bv 206 revalorisés en 2023 et en 2024, place à une nouvelle commande de l’État belge pour appuyer l’Ukraine. Celle-ci porte cette fois sur 11 Bv 206 supplémentaires et 102 camions Unimog 4000 modifiés en autant d’ambulances bientôt livrées aux forces armées ukrainiennes. 

« Dans une guerre où la mobilité et la capacité à sauver des vies font la différence, chaque ambulance, chaque camion peut s’avérer crucial. Nous renforçons ici non seulement la logistique des forces ukrainiennes, mais aussi leur capacité à protéger et soigner leurs soldats », soulignait le ministre de la Défense belge, Theo Francken, en juillet dernier une fois ce nouveau paquet d’aides validé par le gouvernement. 

Si JCD s’est déjà fait la main sur le Bv 206, l’adaptation de l’Unimog est une nouveauté. L’industriel liégeois bénéficie pour cela de l’appui de son constructeur, l’allemand Mercedes, et du groupe belge Lambert, importateur de l’Unimog pour la Belgique et pourvoyeur des pneus, transmissions et autres pièces nécessaires pour cette remise à neuf. Urgence oblige, les premières livraisons sont attendues d’ici la fin de l’année. Le reste suivra dans les premiers mois de 2026, explique JCD. 

Ce contrat de « plusieurs dizaines de millions d’euros » ne soutient pas que l’Ukraine. Il garantit aussi une petite année de charge au site d’Aubange de JCD. Le flux régulier de contrats étatiques « nous permet d’occuper nos équipes », indique un industriel désireux d’éviter de recourir au chômage économique. Si le chiffre d’affaires du groupe continuait d’augmenter pour atteindre 1,4 Md€ en 2024, l’activité défense reste en effet à la traîne faute de commandes majeures.

JCD se dit néanmoins « très confiant » pour le futur. Certains sujets majeurs arrivent, portés par les nouveaux objectifs capacitaires d’une loi de programmation militaire en préparation et par la promesse de retours sociétaux en cas de marchés attribués à un acteur étranger. En attendant, il s’agit de « faire le pont » pour ne pas perdre des compétences précieuses. 

Le ministre de la Défense le rappelle régulièrement, le soutien à l’Ukraine continuera aussi longtemps que nécessaire. Mais pour JCD, il convient désormais d’accélérer le processus de contractualisation pour, in fine, s’assurer de livrer plus rapidement l’allié ukrainien. C’est avec cet enjeu en tête que la Défense planche déjà sur d’autres tranches d’aide pour 2026. L’idée pourrait par ailleurs intéresser d’autres pays. Certains membres de l’OTAN conserve en effet de grandes flottes de Bv 206 en stock, autant de plateforme susceptibles de pérenniser un soutien pour lequel JCD pousse aussi son propre catalogue.

Ce spécialiste des systèmes d’armes de moyen et gros calibres mise tout particulièrement sur sa tourelle 3105, une solution de calibre 105 mm susceptible de moderniser certains pans du parc de chars de combat en service ou potentiellement cédés à l’Ukraine. Un premier exemplaire a ainsi été intégré et testé sur le sol ukrainien, visiblement avec succès. Sans oublier les synergies possibles avec les véhicules proposés par Arquus, cette division française intégrée l’an dernier au groupe liégeois. Bref, les idées ne manquent pas mais leur concrétisation demeure soumise à des décisions étatiques. 

Crédits image : JCD

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