Le MICA est un missile utilisé contre les cibles aériennes, développé par Matra en premier lieu pour équiper les Rafale et certains Mirage 2000. Le missile est entré en service dans sa version à guidage électromagnétique en 1996 sur les Mirage 2000-5 de l’armée de l’Air. Aujourd’hui dans le portfolio de MBDA, le MICA entame une deuxième carrière comme missile sol-air ou surface-air dans sa version à lancement vertical (VL MICA).
Le système VL Mica comprend trois véhicules : un porteur pour le radar de surveillance aérienne, un véhicule porteur du CLA (Conteneur Lanceur Autonome avec quatre missiles prêts au tir) et un véhicule de commandement, capable de coordonner l’emploi de plusieurs CLA.
Alors que les premiers VL MICA navals s’apprêtent à en entrer en service (3 clients décrochés à ce jour à l’exportation, Maroc, Oman et Emirats Arabes Unis), MBDA annonce maintenant la livraison début 2012 des premiers systèmes terrestres destiné à un premier client export. Une annonce prématurée dans la presse anglaise avait identifié la Roumanie comme pays client, information vite démentie par MBDA. Le missilier annonce simplement « un pays du Moyen-Orient » tandis que des informations parues sur internet pointent du doigt Oman, qui va par ailleurs équiper ses trois patrouilleurs classe Khareef du VL MICA naval. A noter que la DGA a participé activement au développement du VL MICA, avec en ligne de mire le remplacement possible des Crotale de l’armée de l’Air et de la Marine. En 2009, l’armée de l’Air a même réalisé une évaluation technico-opérationnelle du démonstrateur VL MICA dans le cadre d’un programme finement appelé « SALVE » (sol air à lancement vertical).
A noter qu’avec le VL MICA prenant de la vitesse sur le marché international, MBDA entend également relancer la carrière de son missile à très courte portée Mistral. Le véhicule de commandement et coordination utilisé pour le VL MICA possède en effet la capacité de gérer des modules Mistral intégrés sur des véhicules tactiques. MBDA avait bâti le succès de son Mistral sur l’idée d’un système très léger et facilement déployable. Mais la vision du fantassin isolé assis sur son trépied et surveillant l’horizon à l’œil nu semble aujourd’hui passée de mode. Le missilier promeut désormais un Mistral sous tourelle, dont l’emploi serait coordonné avec un radar de zone.