THeMIS, ce drone terrestre armé venu d’Estonie et que nous vous présentions l’année dernière, n’est plus seul dans son segment. Initiée par les États-Unis, Israël et la Russie, cette tendance à l’armement des drones terrestres touche désormais le marché européen, comme le prouve la -discrète- apparition de nouveaux systèmes lors du salon DSEi 2017, organisé la semaine dernière à Londres.
Précurseur en la matière en Europe, l’estonien Milrem et son THeMIS progressent désormais à pas de géant. Outre l’intégration inédite du tourelleau téléopéré deFNder du belge FN Herstal, l’entreprise de Tallinn a innové en s’associant avec l’Institut des affaires internationales et l’Académie de défense nationale de Lettonie pour publier une étude baptisée « Digital Infantry Battlefield Solution » (DIBS). Outre la présentation des aspects éthiques et légaux, de l’intégration des drones terrestres dans le champ de bataille moderne et de quelques cas nationaux, cette étude met surtout en exergue le retard accusé par l’industrie ouest-européenne.
Seule exception notable: le dernier-né de l’allemand Rheinmetall, présenté à DSEi 2017, et d’ailleurs loin d’être un enfant de chœur. Outre un look de Batmobile, le « Multi Mission Unmanned Ground Vehicle » intègre un tourelleau téléopéré Qimek armé d’une mitrailleuse de 12,7 mm ainsi que deux lance-roquettes Panzefaust 3. Ce concept repose sur un design modulaire qui allie une plateforme robotique déjà éprouvée à un « système de systèmes » définit selon les spécificités de la mission et à un poste de commande au départ duquel les missions sont planifiées et réalisées. Le MM UGV emporte une charge utile de 600 kg avec une vitesse de 40 km/h et une autonomie maximale, avec batteries d’appoint, de 24h.