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Le Brésil, nouveau client potentiel pour les Mistral construits pour la Russie ?

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Depuis la décision prise en novembre 2014 par le Président François Hollande de suspendre la livraison des deux Bâtiments de Projection et de de Commandement (BPC) de type « Mistral » à la Marine russe en raison du conflit en Ukraine, on s’interroge régulièrement sur le sort de ces navires toujours amarrés aux Chantiers STX de Saint-Nazaire.
 

BPC Mistral

BPC Mistral


 
L’épilogue des négociations franco-russes est arrivé hier en soirée, l’Elysée annonçant par la voie officielle que « la Fédération de Russie est exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées ».
 
Paris remboursera donc 1,2 milliard d’euros au Kremlin, qui garde par ailleurs un droit de regard sur toute exportation ultérieure des deux navires. De son côté, le Groupe DCNS, maître d’oeuvre, fait feu de tous bois pour trouver un éventuel acquéreur et ainsi se débarrasser de deux coques inutiles qui coûtent 1,15 millions d’euros par mois à maintenir en état.
 
Courant juin, le Canada faisait figure de favori, d’une part en raison d’une volonté de doter sa Marine de bâtiments modernes, polyvalents et d’autre part, de bénéficier d’une particularité spécifique demandée par les Russes, à savoir une coque renforcée pour pouvoir évoluer dans les eaux glacées du Grand Nord. Cependant les nombreux déboires des derniers contrats de renouvellement de matériels obsolètes comme les hélicoptères CH-149 où les sous-marins de la classe « Victoria » et une baisse des budgets affectés à la Défense ont rendu cette hypothèse de moins en moins crédible.
 
Ces dernières semaines, un nouveau venu a été évoqué, à savoir le Brésil. Avec plus de 7 000 km de côtes et un réseau fluvial navigable extrêmement dense comme l’Amazone, une culture aéronavale forte (le Brésil est la seule nation du continent sud américain à posséder un porte-avion), la Marinha do Brasil doit cependant se contenter d’exploiter le São Paulo ex-Foch et désormais vieux de 51 ans. Mis en bassin de grande carène au printemps, il doit subir une inspection poussée afin de définir un futur chantier de modernisation et de renforcement de sa structure pour lui permettre de tenir jusqu’en …2030. Mais de nombreuses voix s’élèvent tant dans la classe politique que militaire pour dénoncer une gabegie financière, quand on sait que sur les 14 années de service, le São Paulo n’a pas été capable d’assurer une permanence à la mer de plus de 3 mois sans devoir retourner au port pour maintenance. DCNS qui est un fournisseur important pour la Marine brésilienne aurait suggéré le remplacement de l’unique porte-avions par l’achat des deux BPC, qui par leurs capacités semblent parfaitement taillés pour ses besoins tactiques et géo-stratégiques. Enfin dernier atout de poids, la Russie ne serait pas contre leur vente à un pays qu’elle considère comme non-aligné et ne menaçant pas directement ses intérêts mais aussi potentiellement client de son hélicoptère d’attaque navalisé Kamov Ka-52MK pour lequel les dimensions des hangars du “Sébastopol” et du “Vladivostok” avaient été spécialement définies.

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