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Le bataillon d’alerte franco-belge bientôt à pied d’œuvre au centre de la Roumanie

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Le bataillon d’alerte franco-belge activé dans le cadre de la NATO Response Force (NRF) se déploiera dans les prochaines semaines au centre de la Roumanie, indiquait cet après-midi le porte-parole de l’état-major des armées (EMA), le colonel Pascal Ianni. Il participera au renforcement de la posture de réassurance entrepris par l’OTAN suite à l’invasion russe de l’Ukraine.

Un bataillon franco-belge

Selon l’EMA, 150 militaires belges arriveront « en milieu de semaine prochaine » en Roumanie pour constituer un bataillon binational avec les 500 soldats français en cours de déploiement depuis le 26 février dans le cadre de la mission Aigle.

Ce détachement représente la moitié du contingent activé par la Belgique dans le cadre de sa contribution à la NRF 2022. Le noyau dur constitué par le bataillon 1/3 de Lanciers et le 4e bataillon logistique sera essentiellement appuyé par des éléments du 4e bataillon de génie, du bataillon d’artillerie, de la police militaire, de la Composante Médicale et du 4e Groupe CIS.

Pour le personnel belge concerné, cet engagement inédit « fait suite à 15 mois de préparation intensive et concrétise la finalité opérationnelle du partenariat CaMo [Capacité Motorisée] », estime le commandant de la Composante Terre, le général Pierre Gérard.

« Compte tenu de la répartition géographique des véhicules qui seront utilisés, la préparation requiert un peu de temps pour rassembler l’ensemble du matériel nécessaire au déploiement », déclarait hier la ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder, devant la Chambre des représentants. Unité d’infanterie motorisée, le 1/3 Lanciers sera entre autres accompagné de véhicules blindés 8×8 Piranha.

« Tout est aujourd’hui rassemblé et notre personnel va partir dans les jours à venir », complétait la ministre de la Défense. Une poignée d’entre-eux étaient déjà en route pour la France ce mardi, d’où ils rejoindront la Roumanie.  

Des activités de préparation opérationnelle à Cincu

Ce bataillon franco-belge commencera à se déployer à Cincu, dans le centre du pays, « dans les deux semaines à venir ». Ce village installé sur les contreforts des Carpates abrite en effet un important centre d’entraînement des forces terrestres roumaines. Français et Belges y conduiront des activités de préparation opérationnelle, notamment de haute intensité, à l’image de ce qui se fait dans le cadre de la mission Lynx en Estonie.

Le colonel Ianni insiste, ce bataillon n’a donc « pas vocation à être déployé sur les frontières de la Roumanie pour faire face à d’éventuelles difficultés face à un pays » mais « est là pour assurer une force de réassurance et renforcer directement la position défensive et dissuasive de l’OTAN sur son flanc oriental ».

Le bataillon envoyé en Roumanie préfigurera probablement un dispositif de type enhanced Forward Presence (eFP) qui « va monter en puissance dans les prochains mois, qui sera certainement effectif durant l’été et qui ressemblera à ce qu’on peut avoir dans les pays baltes ». Mais pas de calendrier précis pour l’engagement belge. « On parle a priori de trois à six mois. On verra en fonction de l’évolution de la situation », avançait Ludivine Dedonder.

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