Les premiers éléments français du bataillon d’alerte de l’OTAN sont arrivés hier soir en Roumanie pour renforcer le flanc oriental de l’Alliance face à l’invasion russe de l’Ukraine, annonce l’état-major des armées. Un « fer de lance » en partie projeté au départ d’Istres grâce à un avion de transport An-124 conçu en Ukraine, tout un symbole.
Placés en alerte depuis plusieurs semaines, les 250 militaires du 27e bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) constituent la majorité du détachement français. Ils sont rejoints par un escadron d’une centaine de cavaliers du 4e régiment de chasseurs (4e RCh), dont 30 sont partis dimanche et les 70 autres hier, et des éléments du 126e régiment d’infanterie (126e RI) et du 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM).
Les cavaliers du 4e RCh étaient hier soir encore « en zone de regroupement dans le sud de la France, avec l’ensemble du personnel et des équipements », expliquait sur BFM TV leur chef de corps, le colonel Philippe de Tanouarn.
Les 500 soldats concernés, principalement issus de la 27e brigade d’infanterie de montagne (27e BIM), seront placés sous l’autorité du chef de corps du 27e BCA, le colonel Vincent Minguet. Un sous-GTIA de 300 militaires belges, majoritairement armé par le bataillon 1/3 de Lanciers de Marche-en-Famenne, sera déployé à leurs côtés « dans le courant de la semaine ».
Brigade d’urgence susceptible d’être engagée sous court préavis, la 27e BIM est spécialisée dans le combat en milieux montagneux et grand froid, des conditions que le bataillon franco-belge retrouvera en Roumanie, rappelait le colonel de Tanouarn. Le ou les lieu(x) de ce déploiement ne sont pas connus. Il s’agirait, selon plusieurs médias, de rejoindre le sud-est du pays, le long d’une frontière courant de la Moldavie à la mer Noire.