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La question de l’affrètement aérien à nouveau dans le viseur du ministère des Armées

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L’avenir de l’affrètement aérien français, acte 172. Dans une demande d’informations publiée hier, le ministère des Armées se penche à nouveau sur l’externalisation du transport de passagers et de fret. Le besoin porte aussi sur le fret hors gabarit, ce qui relance la question de l’accès aux flottes de transport stratégique. 

Ni acte d’achat, ni appel d’offres, ni consultation, cette nouvelle DI vise à informer la Plateforme affrètement et transport (PFAT) du Service du commissariat des Armés (SCA) sur les capacités actuelles du marché. Le besoin reste inchangé et se concentre sur le transport de passagers et/ou de fret de la métropole vers le dispositif opérationnel français constitué autour des forces de présence, de souveraineté et en OPEX. 

Si les besoins fluctuent en fonction du contexte géostratégique, la priorité géographique est à ce jour placée sur l’Afrique de l’Ouest, dont la bande sahélo-saharienne, le Sénégal et le Gabon. Une région dans laquelle la France continue de réarticuler le dispositif Barkhane. Des bases sont rétrocédées aux partenaires locaux et du matériel est progressivement renvoyé en France, notamment grâce aux moyens aériens.  

Pour le SCA, c’est aussi le créneau choisi pour revoir les procédures de contractualisation. Le distinguo entre marchés d’affrètement répondant aux besoins stratégiques et ceux dits « intra-théâtre » est appelé à disparaître « à moyen terme ». Le ministère des Armées envisage désormais de satisfaire les deux volets par la ou les mêmes procédure(s) contractuelle(s). Le tout serait confié à la PFAT de Vélizy-Villacoublay, déjà autorité contractante pour l’aspect stratégique. 

Par « moyen terme », le ministère des Armées entend semble-t-il la fin de l’année 2023. C’est également l’horizon fixé pour la mise à disposition d’aéronefs – avions et hélicoptères – par le ou les candidat(s) retenu(s) en cas de passation de marché. 

La guerre en Ukraine risque de réduire le champ des possibles dans le segment hors gabarit. Les avions de transport stratégique An-124 mobilisés au travers du contrat SALIS continuent de voler au profit des forces françaises, mais jusqu’à quand ? La question se posera à moyen terme, indiquait récemment la ministre des Armées.

 De source militaire française, cette capacité est désormais réduite de moitié et sera bientôt davantage menacée en raison de l’impossibilité d’accéder aux stocks de pièces détachées situés sur le territoire russe. Le recours aux moyens patrimoniaux des Alliés reste une option mais ne peut compenser à lui seul la « perte » éventuelle des An-124. Un constat qui explique sans doute la publication de cette DI. 

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