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La propulsion hybride s’invite sur les robots

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Imaginez un petit char de combat sans tourelle, ni bloc moteur, ni poste de pilotage,  constitué uniquement de deux trains de chenilles reliés par une plateforme grillagée horizontale. Rustique, voire simpliste nous direz-vous. Et pourtant, le robot terrestre THeMIS (pour Tracked Hybrid Modular Infantry System) de la société estonienne Milrem représente bien plus que cela. Équipé d’une propulsion hybride unique dans ce domaine, THeMIS est une plateforme « universelle » appelée à soutenir ou remplacer le soldat en environnement critique. THeMIS est conçu pour intégrer différentes superstructures en fonction de la mission:  du brancard à la mitrailleuse, en passant par des systèmes de communication et de reconnaissance.
 

Le drone THeMIS équipé du tourelleau téléopéré ADDER de ST Kinetics lors du Singapore Airshow 2016 (Crédit photo: Milrem)

Le robot THeMIS équipé du tourelleau téléopéré ADDER de ST Kinetics lors du Singapore Airshow 2016 (Crédit photo: Milrem)


 
Dévoilé « à nu » au salon DSEI à Londres en septembre 2015, le THeMIS vient d’être présenté dans une première version armée, développée en coopération avec les singapouriens de ST Kinetics. Le robot est relativement imposant, mesurant 2,5m de long sur 2 m de large et 0,9m de haut, sa masse à vide est de 750 kg lui permettant de déplacer une charge équivalente à son poids pendant huit heures à une vitesse maximale de 50 km/h.
 
Bien que n’ayant reçu aucune commande ferme de l’Estonie, « les forces de défense estoniennes et le collège de défense national estonien sont des partenaires solides avec lesquels nous développons le THeMIS et cherchons comment il peut être utile sur le champ de bataille », déclarait Kuldar Väärsi, PDG de Milrem. Dans ce but, nous a-t-il dévoilé, THeMIS intégrera l’exercice estonien « Spring Storm » en mai prochain où il jouera un rôle de plateforme de soutien logistique au sein d’un escadron du « Support Command » de l’armée estonienne.
 
Interrogé par FOB concernant les perspectives commerciales d’une telle technologie, Väärsi précisait que « nous promouvrons le THeMIS dans les régions qui présentent un intérêt pour nous – les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Moyen-Orient et Singapour ».
 

 
Outre sa modularité, la force de THeMIS réside dans son mode de propulsion. Les trains de chenille, dotés d’une propulsion hybride combinant des batteries Li-ion et un moteur diesel, sont totalement indépendant l’un de l’autre. En parallèle à la plateforme proprement dite, « nous allons développer un système de contrôle du véhicule qui proposera premièrement une fonction « follow-me », ensuite une autonomie complète et troisièmement une fonction d’ « essaim » qui permettra à plusieurs de nos véhicules équipés de superstructures différentes de communiquer entre eux et travailler comme une unité sur le terrain », ajoutait Väärsi. Par ailleurs, Milrem travaille sur la mise en réseau tactique de tels systèmes au niveau du bataillon au sein du programme « Digital Infantry Battlefield Solution (DIBS). Ce dernier devrait également faire l’objet d’essais pratiques menés en coordination avec les forces de défense estonienne.
 
Fort de ces succès, Milrem espère entamer la production du THeMIS dès 2017. En attendant, Väärsi nous a confirmé que le THeMIs « sera présenté à Eurosatory [Paris] en Juin où nous aurons au moins deux véhicules : l’un statique sur le pavillon estonien et un autre dans la zone de démonstration dynamique ».

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