LOADING

Recherche

La France rejoint un nouveau mécanisme d’achats conjoints de munitions

Partager

La France a rejoint hier une nouvelle initiative d’achats conjoints de munitions et de missiles portée par le Royaume-Uni, autre tentative des nations alliées d’augmenter les capacités de production au sein de l’OTAN et de renflouer plus rapidement leurs stocks pour mieux les rediriger vers l’Ukraine. 

C’est l’un des engagements matérialisés ces mercredi et jeudi lors d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles : 14 pays alliés et la Suède ont signé un accord portant sur un nouveau vecteur d’achats en commun de munitions et de missiles. « Cette approche multinationale offre une solution évolutive permettant aux pays de se procurer conjointement davantage de types de missiles et de munitions dont l’OTAN et l’Ukraine ont besoin », notait le ministère de la Défense britannique.

« Après avoir ouvert la voie, nous réunissons aujourd’hui 15 pays pour accroître la production de munitions et de missiles, en augmentant nos stocks et en fournissant à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner », ajoutait le secrétaire d’État à la Défense britannique, Grant Shapps, en marge de la signature d’une lettre d’intention. 

« Nous avons fait beaucoup, mais nous devons faire davantage. Les efforts coordonnés entre alliés sont particulièrement importants », indiquait le ministre de la Défense norvégienne, Bjørn Arild Gram, dont le pays est l’un des quinze signataires. « Tous les pays de l’OTAN doivent renforcer leur propre production de munitions, à commencer par la Croatie », expliquait le ministre de la Défense croate, Ivan Anušić, celui-ci faisant par ailleurs état d’ « une énorme opportunité » pour son industrie de défense nationale.

Bien qu’absent lors de la signature de l’accord, le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait évoqué en amont « un point d’étape sur la coalition artillerie, notamment pour les canons CAESAR, avec l’urgence liée aux munitions » ainsi qu’un « meeting de travail avec Thierry Breton [Commissaire européen au marché intérieur ] pour organiser au mieux les efforts des Européens sur la gestion des stocks de poudre, sur la capacité à basculer en économie de guerre, donc à livrer de plus en plus de munitions à l’Ukraine ». 

Ni les gammes de munitions concernées, ni d’éventuels objectifs calendaires ou quantitatifs, ni la logique contractuelle n’ont été détaillés jusqu’à présent. L’initiative n’en est qu’à un stade préliminaire, le partenaire néerlandais évoquant « des propositions pour l’instant en cours d’élaboration ».

Les synergies potentielles sont néanmoins nombreuses. Pour des obus et charges modulaires pour pièces d’artillerie de 155 mm, seul exemple évoqué côté britannique, mais aussi pour des munitions plus complexes, à l’image d’un missile MISTRAL 3 retenu par l’Estonie et la Croatie et sur lequel lorgne la Roumanie.

Cette démarche initiée par Londres n’est pas sans rappeler celles adoptées auparavant par l’Agence européenne de défense et l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA) pour l’acquisition, entre autres, d’obus d’artillerie de 155 mm. Autant de dynamiques qui se sont traduites par plusieurs commandes majeures, mais sans parvenir jusqu’à présent à répondre à l’ensemble des besoins exprimés par les militaires ukrainiens. 

Crédits image : armée de Terre

Tags: