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La bataille des effectifs est gagnée

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12523865_1039765459419305_3965139478214313259_n« La bataille des effectifs a été gagnée », s’est félicité le CEMAT, le général Jean-Pierre Bosser, dans sa Lettre mensuelle du mois d’août 2017. Après 30 années de déflation, les effectifs de la Force opérationnelle terrestre (FOT) ont définitivement renoué avec la croissance en atteignant aujourd’hui l’objectif de 77 000 soldats préconisé par le modèle « Au contact » du général Bosser.
 
Ce modèle « Au contact » est aujourd’hui « en partie « digéré » : 2015 a été l’année de la conception, et 2016 celle de la construction. Il s’agit maintenant « d’écouter le modèle tourner » et de faire les réglages », expliquait le général Bosser le 18 juillet lors d’une audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées du Sénat.
 
Le « combat quantitatif » désormais remporté, il s’agit maintenant de s’attaquer à celui du qualitatif. Car si les 11 000 recrues engagées en deux ans ont redonné « une forme de dynamique » aux forces terrestres, ces engagements massifs ont également révélé certains seuils critiques, notamment en matière de formation et de préparation opérationnelle.
 
« Je veux que mes soldats soient entraînés, ne serait-ce que pour pouvoir se protéger », déclarait le général Bosser le 18 juillet lors d’une audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées du Sénat. Si près de 700 cadres instruisent quotidiennement 5500 soldats, rappelle la Lettre, le taux d’encadrement actuel de 11%, l’un des plus faibles d’Europe, devra néanmoins être revu à la hausse pour mener à bien les qualifications spécifiques au combat moderne.
 
Pour l’heure, l’armée de Terre récolte déjà le fruit des efforts consentis depuis deux ans. Ainsi, l’engagement de sous-officiers issus de la société civile a pratiquement triplé depuis 2014 pour atteindre 1 600 en 2017. Une courbe que l’on retrouve également dans le recrutement interne des officiers, qui a plus que doublé pour atteindre 42% en 2016.
 
Par ailleurs, l’investissement humain consenti pour l’opération Sentinelle à partir de janvier 2015 a provoqué « une perte globale des capacités. 75% des entraînements interarmes programmés en 2015 ont dû être annulés », explique le général Arnaud Saint-Claire Deville, commandant des Forces terrestres dans la Lettre du CEMAT. Face à l’exigence des déploiements actuels, « il est impératif de conforter la dynamique engagée en matière d’entraînement, afin que l’armée de Terre retrouve son niveau de préparation opérationnelle », suggère le général Bosser dans sa Lettre.
 
Certes, le gonflement des effectifs achevé au printemps 2017 aura permis de relancer l’entraînement interarmes et « d’enrayer l’érosion du capital opérationnel causée par le suremploi de la force opérationnelle terrestre », souligne le général Bosser. Avec, entre autres résultats, la récupération d’une pleine capacité opérationnelle pour une première brigade de 8 000 soldats au printemps 2017.
 
Mais l’ensemble de brigades de l’armée de Terre n’auront recouvré leur pleine capacité opérationnelle qu’à l’été 2018, précise le général Saint-Claire Deville, après être passée par un nécessaire cycle de reprise de l’entraînement.
 

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