KNDS, troisième entreprise mondiale 100% défense

L’hebdomadaire de défense US Defense News a dévoilé hier son classement annuel des 100 plus grandes sociétés de défense au monde. Les géants français Thales, Dassault, Nexter Group, Safran et DCNS Group y progressent ou confortent leur position. Sans surprise, ce classement reste dominé par les Américains Lockheed Martin (35Md €) et Boeing (26Md €), suivis du Britannique BAE Systems (22Md €).
 
Avec 6.9Md € de revenus en 2015, Thales réintègre un top 10 qui, sans surprise, reste dominé par les géants américains du secteur. S’en suivent Safran et DCNS Group qui échouent aux portes du Top 20 mais consolident leur position dans le haut du classement. La palme de la meilleure progression revient à Dassault Group qui, porté par une augmentation de 41% de ses revenus de défense (1,6Md €), bondit de la 58e à la 43e place. Nexter gagne trois rangs et pointe désormais à la 54e place, confirmant une progression amorcée en 2013, alors que le groupe se trouvait en 70e position.
 
La bonne surprise de la cuvée 2015 nous vient de KNDS, coentreprise née en 2015 du rapprochement entre Nexter Group et Krauss Maffei et qui, pour sa première apparition dans le Top 100, atteint la 34e place du classement. Avec un chiffre d’affaire de 2,1Md €, KNDS atteint même la troisième place des entreprises dont l’activité est entièrement dédiée à la défense. Confronté à un choix cornélien, Defense News a choisi de placer KMW sous la bannière KNDS en fusionnant ses résultats avec ceux de Nexter. L’arrivée de KNDS dans ce Top 100 préfigure la place de ce géant parmi l’environnement de défense terrestre européen.
 
Defense News ne se base que sur les revenus annuels des entreprises pour définir ce classement. Les données présentées proviennent soit directement des sociétés, soit des rapports d’activité annuels, soit des recherches des journalistes de Defense News. Si ce Top 100 offre une indication sur la bonne santé d’une entreprise, celui-ci privilégie néanmoins l’usage du dollar américain, dont la conversion peut être sujette à d’importantes fluctuations et influencer négativement les résultats annuels des entreprises qui travaillent avec d’autres devises.