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Il y a un an, Fukushima: 4 mois de crise exceptionnelle

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Le conseiller à l’ambassade japonaise M. Yasushi Masaki a eu l’occasion de revenir hier soir sur la tragédie sans précédent qui a frappé le Japon le 11 mars de l’année dernière, lors du débat organisé par le cercle Prospective Terre. Il y a tout juste un an. « Fukushima est une catastrophe devenue complexe, qui a commencé par un séisme de magnitude 9, qui a provoqué un tsunami et a lui même abouti à un accident nucléaire ».

Bilan: plus de 20 000 morts ou disparus et 390 000 réfugiés. Dès le 14 mars, les forces armées ont été mobilisées. 100 000 soldats, soit la moitié des effectifs (l’autre moitié continuant d’assurer la défense extérieure du pays), dont les trois-quart issus de l’armée de terre, ont apporté aides à la population (secours, soin, eau, repas, évacuation…). « Seule l’armée de terre avait les hélicoptères nécessaires pour déverser suffisamment d’eau sur le réacteur nucléaire afin de le refroidir ».

Quelques leçons ont été tirées de ces quatre mois de crise et de la nécessité « d’être prêt » : des efforts doivent être fait dans l’action inter-armées japonaise et la coordination entre les armées, tandis que le conseiller soulignait l’importance d’avoir des moyens. A titre comparatif, le Japon a un budget défense de 46 milliards d’euros tandis que celui français dépasse douloureusement les 38 milliards.

 

Et si…

 

Le Japon, a souvent été frappé par des catastrophes naturelles et a développé une capacité de résilience que ne possède la France. Difficile d’imaginer un tel évènement en France, et pourtant… Inondations et risques sismiques demeurent présent sur une grande partie du territoire…

 

Le général Defretin, commandant des formations militaires de la Sécurité civile (ForMiSC), cette unité créée par De Gaulle en 1968, a rappelé les fondamentaux de cette unité particulière: « 1434 soldats de l’armée de terre, spécialistes de l’urgence, capable de déployer 150 hommes en moins de 3 h et 300 en moins de 15 h ». Une force particulièrement sollicitée, en France (déneigement, déminage, fourniture d’eau potable, d’énergie, de soins…) comme à l’étranger (Haïti…). « Nous avons besoin de plus de moyens d’aéro-transport » reconnait-il, notamment des hélicoptères, « seul moyen de se rendre dans des zones difficiles. »

Et l’Ile de France? « C’est un désert militaire » commente le gouverneur militaire de Paris, le général Dary, car effectivement, il n’y a plus de force opérationnelle dans la région la plus peuplée de France.

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