LOADING

Recherche

HYPOTENUSE, une étude européenne pour contrer les menaces hypersoniques

Partager

Un consortium d’instituts de recherches et d’industriels européens va se pencher sur l’émergence des menaces hypersoniques et les technologies nécessaires pour les contrer. L’initiative, baptisée « HYPOTENUSE », est pilotée par l’Agence européenne de défense (AED).

« HYPOTENUSE » pour « HYPersOnic Threat dEtection aNd coUntermeaSurEs ». Une étude à laquelle la filière française prend part puisque, à côté d’un noyau italien* et de l’allemand Hensoldt, on y retrouve l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL). Ensemble, ils se partageront une enveloppe d’au maximum 700 000€ sur quatre ans.

Le consortium retenu parmi les deux candidats en lice dressera dans un premier temps un état de l’art autour de trois thématiques : les technologies de détection, d’identification et de suivi, les contre-mesures « hard-kill » – les intercepteurs – et « soft-kill » – technologies électro-optiques et électromagnétiques – et les outils de modélisation et de simulation des menaces hypersoniques.

Il s’agira également de répertorier et de sélectionner les technologies les plus prometteuses, d’en définir des cas d’usages spécifiques à partir de plateformes terrestres, navales, aériennes et spatiales. Enfin, le consortium établira une feuille de route identifiant les efforts à envisager pour répondre aux trous capacitaires constatés et accroître le niveau de maturité des solutions actuellement en développement.

Qu’il s’agisse d’initiatives militaires ou civiles, européennes, américaines, chinoises ou multinationales, le champ d’étude doit être le plus large possible. Au moins trois des 13 « Capability Technology groups » (CapTech) de l’AED devraient contribuer aux travaux : les CapTechs « missiles et munitions », « technologies optroniques » et « technologies de capteurs radiofréquences ».

En Europe, le principal effort conjoint s’appelle TWISTER (Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance) et a été lancé en 2019 dans le cadre de Coopération structurée permanente (CSP/PESCO). Son principal objectif ? Disposer à l’horizon 2030 d’un système d’alerte précoce spatial couplé à un intercepteur capable d’atteindre une altitude de 100 km à Mach 5. Un projet conduit par la France en coopération, notamment, avec l’Allemagne et l’Italie.

*Un noyau composé de CNIT, Flysight, Leonardo, Fondazione Links et de la branche italienne du groupe européen MBDA.

Tags: