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Et si le fret des armées passait aussi par les voies navigables ?

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Et si, après la mer, les airs, la route et la voie ferrée, le fret militaire passait aussi par les voies navigables ? C’est tout l’enjeu d’une expérimentation que les armées françaises souhaitent mener sur le Rhône. 

Le Rhône, ce sont en moyenne cinq millions de tonnes de fret, ou plus de 75 000 conteneurs, transportés chaque année. Et, bientôt peut-être, quelques conteneurs « kakis ». Durant six mois, les armées souhaitent en effet tester la capacité du fleuve à servir d’axe logistique pour le transport du fret militaire. Un appel d’offres vient d’être lancé dans ce but, manoeuvre pilotée par la Plateforme affrètement et transport (PFAT) de Villacoublay au profit du Centre des transports et transits de surface (CTTS), spécialiste interarmées de la logistique routière et ferrée. 

Ni armement, ni munitions, ni véhicules à ce stade, mais des conteneurs de 20 pieds « non sensibles et non dangereux » qui voyageront vides ou avec du fret. Les vingt ports logistiques disponibles entre Lyon et Saint-Louis-du-Rhône, à l’embouchure, sont concernés. L’accès au tiers d’entre-eux est exigé, dont les deux situés aux extrémités. 

L’option ne manque pas d’avantages, à commencer par la multiplication des offres de transport dans un sillon rhodanien souvent saturé. Au-delà, le recours aux voies navigables « permettrait au ministère des Armées de disposer d’un mode de transport complémentaire renforçant la résilience des opérations de transport et d’acheminements ». 

Sans que ce soit le résultat recherché, ce mécanisme diminuerait aussi sensiblement la facture énergétique et l’empreinte environnementale, le transport fluvial consommant deux à quatre fois moins de carburant que son équivalent routier. Les résultats de ce test détermineront « les gains opérationnels, techniques et/ou économiques face à la complexité de l’appropriation d’un nouveau mode de transport, de décrire les processus et d’en apprécier la résilience ». 

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 23 mai. En cas d’intérêt confirmé, d’autres accords-cadres pourraient être mis en place sur des périodes plus importantes. 

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