Entre 8 et 10 unités de MEADS pour l’Allemagne

Au début du mois de juin la nouvelle tombe que l’Allemagne opte pour le système de défense antiaérienne et antimissile MEADS (Medium Extended Air Defence System) pour le remplacement de ses missiles Patriot. La semaine dernière, plusieurs médias ont relayé des propos de responsables de MBDA comme quoi l’Allemagne acquerrait entre 8 et 10 unités du système MEADS. Dans les années 80, l’Allemagne a acheté plusieurs dizaines de batteries de missiles Patriot, dont 13 ont été mis au standard PAC-3 à la fin des années 2010. Ceux-ci devraient être en fin de vie à l’horizon 2025.

Conçu à la base pour équiper les armées américaine, italienne et allemande, le MEADS n’a jusqu’ici été adopté que par l’Allemagne, les USA ayant annoncé qu’ils ne produiraient pas le MEADS en série mais qu’ils continueraient à en financer la R&D et qu’ils utiliseraient certains éléments pour leur futur système, et l’Italie n’ayant pas encore fait son choix. Le MEADS était dans la course pour la Pologne, mais a été battu par le Patriot.

Une unité MEADS complète compte un véhicule C2 (centre d’opération tactique), plusieurs véhicules radar, 6 véhicules TEL (transporteur-érecteur-lanceur) armés de 8 missiles, et plusieurs véhicules d’approvisionnement. Une unité d’engagement minimum compte elle seulement un véhicule radar et deux lanceurs, en plus du véhicule de commandement. L’Allemagne n’a jusque-là pas spécifié combien d’unités elle comptait acquérir.
 
Le MEADS utilise le missile Patriot PAC-3 MSE (Missile Segment Enhancement) qui détruit sa cible par collision. L’Allemagne a également choisit le missile IRIS-T SL comme missile secondaire pour la défense à courte portée. On ignore à l’heure actuelle si les deux missiles seront acquis ni en quelle quantité.

Les avantages de ce système sont sa mobilité, son radar 360°, son système de combat réseau-centré et sa puissance de feu. Selon un responsable de MBDA, plusieurs pays européens, et non-européens, pourraient être intéressés par le MEADS… Le Qatar a un temps été pressenti comme un acheteur potentiel du système.