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Des RETEX positifs pour les systèmes ROCUS déployés en Ukraine

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Les robots THeMIS fournis aux forces ukrainiennes par Milrem donnent pleine satisfaction, pointe l’entreprise estonienne. Des systèmes donnés en collaboration avec KNDS et dont la moitié est dotée d’une charge utile conçue par CNIM Systèmes Industriels (CSI).

« Les forces ukrainiennes profitent pleinement de leurs robots THeMIS », se félicite Milrem dans un communiqué publié ce matin. Des 14 exemplaires livrés depuis fin 2022, sept ont été configurés pour le transport de matériel et l’évacuation des blessés (CASEVAC). Le reste a été modifié avec l’aide de CSI pour aider au déminage et à l’ouverture d’itinéraire. Pour d’évidentes raisons de sécurité, les unités qui en bénéficient et les lieux où celles-ci sont déployées restent classifiés, déclare l’entreprise.

Les robots modifiés par CSI « sont utilisés pour nettoyer les zones des mines antichars ainsi que des munitions non exposées, en amenant les équipements vers des lieux inaccessible aux véhicules conventionnels ou où le risque de perte est élevé », commente Jüri Pajuste, capitaine de réserve et responsable du programme ukrainien chez Milrem Robotics. À l’inverse, certains THeMIS ont été utilisés par les sapeurs pour transporter des mines antichars et en accélérer la pose.

« Cependant, le bénéfice le plus important ne vient pas du fait d’éviter la perte d’équipement mais la perte de vies humaines », complète-t-il. Tant les missions CASEVAC que celles de déminage requièrent du personnel qui devient immédiatement une cible prioritaire pour l’adversaire. Les systèmes pilotés à distance comme le THeMIS apportent ce nécessaire surplus de sécurité en permettant aux opérateurs de rester dans un endroit sûr. 

Autres points positifs, la mobilité et la survivabilité du système. « Les opérateurs des robots ont noté que pendant la bezdorizhzhia, comme s’appelle la saison boueuse en ukrainien, le THeMIS peut servir de véhicule de ravitaillement à la place des camions lourds qui ont tendance à rester coincés. De plus, la petite taille et la faible hauteur du robot rendent difficile sa détection par l’ennemi, ce qui a augmenté sa capacité de survie », explique Jüri Pajuste.

Développé depuis 2020 et présenté au dernier salon Eurosatory sous forme de démonstrateur, le système ROCUS de CSI embarque aujourd’hui une lame et un bras manipulateur de 4 m capable de soulever jusqu’à 100 kg. Cette solution évolutive construite autour du THeMIS repose sur une architecture ouverte permettant l’intégration de différents capteurs, tel qu’un radar de sol. Il sera candidat au remplacement des véhicules Buffalo du génie français, un futur appel d’offres pour lequel l’expérience opérationnelle engrangée en Ukraine devrait s’avérer précieuse. 

Derrière ces premiers RETEX, Milrem a récemment acté un accord de coopération stratégique avec l’industrie de défense ukrainienne afin, entre autres, d’identifier les besoins et les cas d’appuyer les forces ukrainiennes pendant et après la guerre. Les deux parties étudient dès à présent l’éventuelle fabrication non seulement des versions déjà livrées, mais aussi de robots armés sur le sol ukrainien. 

Crédits image : Milrem

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