Décollage imminent pour l’hélicoptère interarmées léger (HIL) Guépard. Le ministère des Armées a émis début décembre un avis confirmant son intention de notifier Airbus Helicopters et MBDA France pour la livraison de 169 hélicoptères. Une étape administrative nécessaire pour se prémunir d’un éventuel recours et un signe de plus que le calendrier fixé est en passe d’être respecté.
Un peu plus de 8,6 Md€. Voici l’enveloppe totale que le ministère des Armées envisage de débloquer pour donner un successeur, en autres, à la Gazelle et en assurer le soutien initial et le soutien en service durant 10 ans. Si le rôle d’Airbus Helicopters est évident, pourquoi contractualiser également MBDA ? Parce que le missilier européen « est le seul opérateur économique apte à assurer les prestations d’intégration future du missile ANL [anti-navire léger] dont il est le concepteur et le fabricant ».
Le lancement en réalisation devrait donc intervenir conformément au calendrier annoncé. Il avait été décidé, en mai 2019, d’avancer ce jalon de 2022 à 2021 afin de disposer des premières livraisons deux ans plus tôt, en 2026. Des 169 Guépard attendus, l’armée de Terre en percevra à terme 80, la Marine nationale 49 et l’Armée de l’Air et de l’Espace 40.
Selon l’avis publié, l’opération sera subdivisée en sept tranches optionnelles correspondant principalement à des commandes d’appareils. La première doit en théorie être affermie cette année pour 30 exemplaires : 21 pour l’armée de Terre, un pour la Marine nationale et huit pour l’Armée de l’Air et de l’Espace. Reste à attendre la notification en bonne et due forme et la communication officielle du ministère des Armées pour confirmer ces chiffres.
Retenu en 2017, le Guépard est une version militarisée du H160 d’Airbus Helicopters. Côté armée de Terre, il sera configuré pour réaliser des opérations de reconnaissance armée, d’appui feu, d’infiltration de forces spéciales et d’évacuation sanitaire.
Entre autres exigences exprimées par le client français, le Guépard devra être parfaitement interopérable avec l’hélicoptère d’attaque Tigre. Un objectif facilité par la volonté d’intégrer la suite avionique FlytX de Thales sur les deux appareils, dans le cadre du programme Tigre Mk 3 pour le second.