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Big data et Creil parmi les priorités de la DRM pour 2020

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(Crédit : ECPAD)

(Crédit : ECPAD)


 
La Direction du renseignement militaire (DRM) bénéficiera d’une hausse budgétaire de plus de 3M € en 2020. Un effort financier qui lui permettra de progresser dans son acculturation au big data et dans le regroupement de ses unités sur la base aérienne 110 de Creil (Oise), précise un document attenant au PLF 2020. 
 
Sauf revirement de dernière minute, le renseignement militaire disposera l’an prochain d’un peu plus de 56M € en crédits de paiement. Principal bénéficiaire, l’opération stratégique consacrée à l’acquisition et à l’entretien des matériels opérationnels spécifiques au renseignement d’intérêt militaire verra ses crédits plafonner à 50M €. Soit une augmentation de 8% par rapport à l’exercice 2019 qui doit permettre de développer les capacités multi-capteurs et de soutenir « l’intégration de la capacité big data, » souligne le ministère des Armées.
 
L’avènement du big data, peu mentionné dans le dossier budgétaire précédent, a désormais un impact significatif sur tous les échelons de la chaîne de renseignement de la DRM. De fait, l’afflux croissant des données brutes nécessite des évolutions techniques « particulièrement importantes » en matière d’hébergement, de croisement automatique, de transmission et d’exploitation. En 2020, la DRM travaillera donc premièrement à l’amélioration des réseaux d’échange de données afin de mieux irriguer les acteurs concernés, en particulier ceux actifs sur les théâtres d’OPEX. D’après le ministère des Armées, l’obligation d’assurer une disponibilité quasi immédiate des données récoltées ne peut en conséquence passer que par une centralisation des données dans « des entrepôts uniques ».
 
Un effort sera également porté sur le volet exploitation, non seulement grâce aux moyens humains avec le recrutement de 23 agents supplémentaires par rapport à 2019, mais aussi et surtout aux investissements techniques. Le renseignement d’origine cyber profitera ainsi du développement d’un moteur de recherche et d’outils pour l’investigation sur supports numériques. Du côté du renseignement d’origine humaine, l’objectif sera de développer les capacités en matière de biométrie et de gestion des sources en vue d’ « outiller le CI3RH [Centre interarmées de recherche et de recueil du renseignement humain] et équiper des unités spécialisées ». L’innovation ne sera pas en reste, au travers de la consolidation du fonctionnement du projet Intelligence Campus, initiative lancée en mars 2017 avec pour but de former un pôle d’excellence du renseignement associant les acteurs public et privés.
 
Contrairement aux équipements, l’agrégat fonctionnement accusera quant à lui une légère baisse de ses crédits, fixés à 6,1M €. Une diminution que le ministère des Armées explique en partie par le décalage de l’installation du Centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) de Strasbourg vers Creil, repoussée à 2021, et par la bascule de cette ressource au profit des équipements. La densification du site de Creil se poursuivra néanmoins avec le renforcement du soutien du CI3RH et du Centre de recherche et d’analyse du cyberespace (CRAC). Des bâtiments dédiés à chacune de ces structures sont en cours de réalisation, note le PLF 2020. L’arrivée du CFIAR à partir de 2021 permettra de colocaliser l’ensemble des formations fournies par la DRM au profit des Armées et de leurs partenaires. Un premier échelon a été créé dès septembre 2019 et sera reconduit en 2020. Celui-ci autorisera le CFIAR à initier l’instruction au plus près des opérationnels et d’accompagner la montée en puissance de la composante « instruction et formation » de la DRM dans ses installations oisiennes.

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