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Belgique : pas d’engagement au sein de Barkhane en 2021

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La Belgique ne s’engagera pas au profit de l’opération Barkhane en 2021. Cette décision, évoquée en mars dernier par le député nationaliste flamand Theo Francken, a finalement été confirmée ce matin par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.

La Composante Terre envisageait la projection durant trois mois d’un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) d’environ 250 militaires, répondant à une demande répétée de la part de la France. Ce déploiement, qui aurait pu contribuer à opérationnaliser le partenariat CaMo, ne se concrétisera pas cette année. 

Pour la ministre de la Défense, ce choix s’explique par « de multiples facteurs, comme la prolongation non prévue de la mission Resolute Support de l’OTAN en Afghanistan et la réorientation et le développement de nouvelles initiatives et formes d’engagement dans le cadre de la coalition pour le Sahel ». 

La Belgique avait annoncé son intention de quitter l’Afghanistan en décembre dernier, espérant alors rapatrier les 72 militaires déployés à Mazar-e-Charif pour février. Le retrait ne sera en fin de compte achevé qu’à l’été et avec l’aide du partenaire allemand, indiquait récemment Ludivine Dedonder.

Celle-ci n’a pas souhaité détailler les « nouvelles initiatives et formes d’engagement » initiées au Sahel. La montée en puissance de la Task Force Takuba, par exemple, pourrait inciter la Défense belge à revoir ses priorités et à miser davantage sur l’envoi d’un petit détachement de forces spéciales au lieu d’unités conventionnelles.

Pas d’appui du partenaire belge en 2021 pour l’opération Barkhane. Ici, Groupement tactique désert logistique (GTD LOG) Charente lors d’une mission de ravitaillement réalisée en avril dans le nord du Mali (Crédits : EMA)

Ces facteurs expliquent que le lancement d’un nouvel engagement opérationnel majeur en 2021, combiné avec les opérations extérieures et intérieures en cours, « n’est à l’heure actuelle pas faisable ». La Défense a en conséquence « dû revoir sa planification opérationnelle ». 

Le projet de contribution belge n’ayant fait l’objet d’aucun accord formel, cette décision « n’a par conséquent pas suscité de réactions négatives du côté français », affirme la ministre de la Défense. Les deux état-majors restent par ailleurs en contact étroit pour évaluer de potentielles collaborations futures. 

L’état-major de la Défense planche dès à présent sur le plan des opérations pour 2022. Un éventuel élargissement de l’action belge au Sahel n’est pas exclu, que ce soit au sein de Barkhane, de la Task Force Takuba ou ailleurs. Tout scénario de ce type devra faire néanmoins l’objet d’un débat parlementaire. Le prochain plan des opérations sera soumis à l’aval du gouvernement au dernier trimestre 2021.  

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