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Belgique : l’exécution de la Vision stratégique se poursuivra

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La nouvelle ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder, reçue par le CHOD, l'amiral Michel Hofman, au quartier général d'Evere (Crédits : Défense)

La nouvelle ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder, reçue par le CHOD, l’amiral Michel Hofman, au quartier général d’Evere (Crédits : Défense)

 

L’effort budgétaire demandé à la Défense en 2021 n’affectera par ses dépenses d’investissement, confirmait la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), jeudi dernier lors de sa première prise de parole devant les députés. La trajectoire établie en 2016 par la Vision stratégique sera également maintenue.

 

À l’instar d’autres départements investis dans la lutte contre le Covid-19, la Défense sera soumise à un « exercice (limité) d’efficacité » de 0,89% de son budget pour 2021, contre 2% pour les autres services publics. Cette économie d’environ 22M€ sera réalisée sur le fonctionnement et les effectifs de la Défense, mais « pas sur ses crédits d’investissement », a certifié la ministre en réponse au député libéral flamand Jasper Pillen (Open Vld).

 

La Belgique a soumis « en fin de semaine dernière » un premier budget de plein exercice à la Commission européenne depuis la démission du gouvernement Michel en décembre 2018. Le gouvernement n’a pour l’instant détaillé que les mesures financières dégagées pour soutenir l’économie face aux conséquences de la crise sanitaire. Côté Défense, les premières tendances pourraient affleurer à l’occasion de la présentation par Mme Dedonder de sa note de politique générale, attendue pour mardi prochain.

 

CaMo, F-35, chasseurs de mines, etc. : la grande majorité des 9,2 Md€ d’investissement prévus dans la loi de programmation militaire a fait l’objet d’une contractualisation lors de la législature précédente. Dès lors que ces programmes au long cours « requièrent la continuité et une vision à long terme, l’exécution de la vision stratégique de la Défense jusqu’en 2030 et de la loi de programmation militaire se poursuivra », indique la ministre de la Défense.

 

Des actualisations sont toutefois prévues « au gré de l’évolution de notre environnement de sécurité » et en privilégiant « le développement cohérent de chaque capacité et sous-capacité ». Cette politique d’ajustement explique sans doute le choix de la Composante Terre de reconstituer sa capacité de défense anti-aérienne à très courte distance (VSHORAD). Après une courte mise en sommeil, les systèmes Mistral seront progressivement réactivés d’ici à l’horizon 2030 en partenariat avec la France. Plusieurs nouveaux dossiers d’investissement seront soumis à l’aval du Conseil des ministres « d’ici à la fin décembre ».

 

En conservant son niveau d’ambition, le ministère de la Défense espère atteindre le cap des 20% du budget alloués aux investissements « d’ici la fin de la législature », tel que demandé par l’OTAN. Selon les chiffres dévoilés fin octobre par l’Alliance atlantique, la Défense y aura consacré 10,4% de ses crédits en 2020. « Nous élaborerons une trajectoire de croissance afin de réaligner à l’horizon 2030 notre effort de défense sur celui des alliés européens non nucléaires de l’OTAN », a ainsi annoncé Mme Dedonder.

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