C’est donc la fin de 50 années d’aventure, d’espionnage, de découverte géopolitique, de conflits à l’autre bout du globe et de conquêtes féminines. Car, si avec ses couvertures criardes et provocantes, SAS était une récréation plaisante, parfois un peu piquante pour le profane ; pour le spécialiste, chaque nouvelle aventure du Prince autrichien était une analyse fine et riche des conflits et situations géostratégiques d’aujourd’hui. Liban, Afghanistan ou Géorgie, votre serviteur a pu le constater à maintes reprises, les lieux, les personnages, les situations rapportées dans les aventures de ce freelance de la CIA se sont révélées absolument authentiques et étonnamment exactes. Me reviens durant un reportage très lointain, le souvenir des propos d’un ambassadeur dans un petit pays asiatique touché par un conflit sans fin et qui n’intéressait personne, me confier « le meilleure ouvrage jamais écrit sur la situation ici, c’est SAS ». Etonnamment, le média qui l’aura le plus compris et le mieux décrit est américain (relire ici l’article du New York Times). Auteur prolifique, le numéro 200 venait de sortir en kiosque.
Crédits photo: New York Times