Roumanie : un détachement néerlandais dans le battlegroup français à l’été

Des bérets rouges s'entraînent déjà depuis fin février auprès des partenaires roumains et américains (Crédits : 11e Brigade Aéromobile)

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Les Pays-Bas vont à leur tour intégrer le groupement tactique « Tiger » créé en Roumanie suite à l’invasion russe de l’Ukraine et placé sous commandement français. Les militaires néerlandais participeront à renforcer le flanc oriental de l’OTAN au moins jusqu’en 2023.

Les Pays-Bas comptent envoyer 200 militaires en Roumanie dans le courant de l’été. Ils seront stationnés à Cincu, dans le centre du pays. Le mandat court pour une durée de 12 mois, soit trois rotations successives de quatre mois.

« Cette unité contribue à la dissuasion de l’OTAN par sa présence en Roumanie et les exercices qui y sont menés. Les militaires peuvent agir rapidement pour protéger l’espace de l’OTAN si nécessaire », annonce la Défense néerlandaise.

Ce détachement de la taille d’une compagnie sera issu de la 11ème brigade aéromobile. Environ 150 d’entre eux sont déjà présents en Roumanie depuis le 28 février, où ils s’entraînent aux côtés des militaires roumains et américains. Leur présence a été prolongée jusque fin avril.

Le contingent attendu à l’été fera partie du groupement tactique « Tiger » mené par la France et composé, selon la Défense néerlandaise, de 900 militaires. Ils pourraient être précédés par 85 militaires du génie déployés dès le mois prochain. Leur mission durant six mois ? Préparer les infrastructures nécessaires à l’accueil des différentes unités, tant hollandaises qu’étrangères.

Décorrélé du groupement conduit par la France, le déploiement de sapeurs reste néanmoins « soumis à la planification française et au besoin potentiel d’une capacité de génie », explique le ministère de la Défense.

Hormis cette intégration à la future présence avancée renforcée (eFP) en Roumanie, les Pays-Bas participe notamment au dispositif eFP actif en Lituanie. Entre 250 et 270 militaires néerlandais y sont régulièrement projetés depuis 2017. Cette contribution pourra être portée à 350 soldats à compter de la mi-2022.

Dans le domaine terrestre, les Pays-Bas maintiennent également en alerte des capacités HUMINT et PSYOPS dans le cadre de la VJTF, ainsi qu’un bataillon interarmes de ± 800 soldats au profit de la NATO Readiness Initiative (NRI).