Les trois travaux d’Arquus avec l’armée grecque

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Ni un, ni deux, mais bien trois programmes de l’armée grecque en cours ou en discussion sont dans le collimateur d’Arquus : les véhicules 4×4 de transport tactique, les véhicules de liaison et de commandement et la régénération des VBL. Point de situation à Athènes à l’occasion du salon DEFEA avec le PDG d’Arquus, Emmanuel Levacher et Mathilde Lemoine, responsable partenariats.

Pourquoi cette présence affirmée d’Arquus au salon DEFEA, présence qui a manifestement suscité l’intérêt du ministre de la Défense grec ? 

Emmanuel Levacher : Pourquoi pas, finalement ? Ce salon avait été interrompu depuis 2009. Il s’agit de la première édition depuis plus d’une décennie, et nous sommes donc soucieux de pouvoir renouer avec l’industrie et avec nos clients. La Grèce fait partie de nos partenaires historiques, et il y a une actualité forte puisqu’il y a des projets de rééquipement dans tous les milieux et aussi dans le terrestre. Et en particulier pour tout ce qui est transport logistique tout terrain et véhicules de liaison, des domaines dans lesquels Arquus a des produits et des compétences à offrir.

Avec des appels d’offres lancés ? 

Emmanuel Levacher : Il est question de très grandes quantités, soit 5000 véhicules de transport tactique type 4×4 et également 5000 véhicules de liaison du type du VT4 français. Ce sont des quantités importantes et il est difficile de dire si la totalité des volumes se concrétiseront en commandes. Ce sont en tout cas les besoins exprimés par l’armée grecque.

Le VLRA, solution proposée par Arquus pour renouveler le parc de véhicules de transport tactique 4×4 de l’armée grecque

Arquus est donc en lice avec deux solutions…

Emmanuel Levacher : Exactement. Nous proposons, pour le premier segment, le VLRA, qui a l’avantage d’être un véhicule éprouvé, rustique et simple, qui correspond exactement au besoin tel qu’exprimé par l’armée grecque. Il y a une belle carte à jouer avec le VLRA. Et puis, pour le second segment, nous proposons le VT4, que l’on appelle Trapper dans sa version export. Celui-ci aussi correspond bien à ce que l’armée grecque recherche.

Et des spécificités particulières au client grec ? 

Emmanuel Levacher : Techniquement, il n’y a pas de grandes spécificités. En revanche, la Grèce est très demandeuse sur le volet de la localisation industrielle. Nous sommes bien entendu très ouverts, et même partisans de l’établissement d’un vrai partenariat avec les industriels grecs. Cela fait partie des figures imposées dans ce genre d’exercice, et surtout pour ce type de volume. Nous sommes en cours de discussion avec un certain nombre de partenaires potentiels pour pouvoir localiser ces fabrications et, pourquoi pas, inclure du contenu grec sur les véhicules.

Mathilde Lemoine : Nous avons effectivement un partenaire grec avec lequel nous commençons à travailler. Les discussions sont avancées et portent sur de l’assemblage et de la maintenance sur le sol grec. Arquus entend par là participer à la relance de l’industrie de défense grecque et contribuer à la souveraineté du pays.

Deux VBL grecs, candidats naturels à l’ultimatisation (Crédits : Arquus)

Le tout, en misant aussi sur l’héritage du contrat VBL ? 

Emmanuel Levacher : Nous sommes, au travers de Panhard, l’une des composantes d’Arquus, le fournisseur de l’armée grecque avec une flotte de VBL fournie dans les années 1990-2000. Ce sont 232 VBL pour lesquels nous proposons depuis quelques mois une activité de régénération sur le modèle employé pour la France et son programme VBL Ultima. Nous souhaitons maintenant « ultimatiser » ces VBL grecs. Nous avons commencé ce programme et espérons que cela va aboutir sur au moins la moitié de la flotte. Cela participe à notre volonté de nous positionner en tant que partenaire de long terme qui soit non seulement capable de fournir des véhicules, de les fabriquer partiellement en Grèce, mais aussi d’assurer leur soutien, voire leur régénération pour des décennies.

Mathilde Lemoine : Pour l’ultimatisation du VBL, nous nous appuyons également sur l’industrie grecque. Tout serait réalisé localement, à la fois en coopération avec le ministère de la Défense et le partenaire local. Nous discutons notamment pour que toutes les activités de modification de la caisse soit faites avec un industriel grec.