Le 5e RIAOM en vadrouille dans le désert djiboutien

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Nullement inquiété par le programme de réduction des forces françaises présentes à Djibouti, le 3e escadron du 5e Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) a récemment effectué une nouvelle patrouille nomade autonome au coeur du désert Djiboutien.
 

Les hommes du 5e RIAOM ravitaillés au coeur du désert du Grand Bara par un Transall (Crédit: Etat-major des armées – armée de Terre)


 
Structuré en un détachement interarmes, cette patrouille était en effet composée d’une cinquantaine de soldats et de 15 véhicules, et armée par deux pelotons de cavalerie renforcés d’une équipe médicale, d’un élément du génie et d’un contrôleur aérien qui a permis d’effectuer un ravitaillement en vivres par Transall au beau milieu du désert du Grand Bara, dans le sud-ouest de Djibouti. Le maître mot de ce type de patrouille est bien l’autonomie, qui garantit la pleine réalisation de missions étalées sur plusieurs jours et devant couvrir de longues distances.
 
Une patrouille nomade autonome (PNA) répond à plusieurs buts. Mise en place afin de contrôler des secteurs très étendus, chaque PNA vise à effectuer un quadrillage du terrain afin de prévenir toute incursion de groupes armés, à garantir la libre circulation des biens et personnes, rassurer les populations au travers et, aspect non négligeable de toute PNA, recueillir du renseignement.
 
D’après le 5e RIAOM, les hommes du 3e escadron ont parfaitement remplis les trois objectifs qui leur étaient assignés, à savoir:
 
– « la reconnaissance deux chantiers où le régiment mènera prochainement des actions civilo-militaires au profit des populations, en l’occurrence la réhabilitation de deux puits à Hol Hol et de cinq terrains de football à Dikhil, »
 
– « la mise en condition opérationnelle de l’escadron blindé du 5 en s’entraînant dans un environnement interarmes et en développant des savoir-faire propres au combat en zone désertique, »
 
– « la rencontre des autorités civiles et militaires des localités traversées. Cette patrouille a directement participé à l’intégration des forces armées françaises sur le territoire djiboutien ».
 
Profitant d’une visite éclair du ministre de la Défense, l’escadron a également réalisé une démonstration de manœuvre tactique en s’emparant du col de Rakoubyel.
 
Présent à Djibouti depuis 125 ans et actuellement fort de 716 hommes le 5e RIAOM est articulé en 7 unités : un détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre, une compagnie d’infanterie, un escadron blindé, une compagnie d’appui composée d’une section de mortiers lourds (Mo 120 mm), une section de génie « travaux » et une section de génie « combat », une batterie sol-air, une compagnie de commandement et de soutien, et une compagnie de maintenance.