Encore des missiles Hellfire pour la France ?

Share

Comme un air de déjà-vu. Le géant américain Lockheed Martin vient à nouveau de décrocher la timbale pour la production de missiles antichars Hellfire au profit d’une poignée de clients étrangers, dont la France. 

Entre commande et projet de commande, le missile américain Hellfire n’est pas près de sortir de l’arsenal français. Dernier exemple en date : ce contrat de plus de 500 M$ (459 M€) attribué le 31 juillet à Lockheed Martin pour la livraison d’un « système de missile air-sol ». 

Inscrite dans la lignée d’une annonce publiée quatre mois plus tôt par le Pentagone, l’opération devrait s’étaler jusqu’à l’automne 2026. Elle bénéficiera non seulement au client américain, mais aussi aux armées australienne, indienne, néerlandaise et française. 

Si la munition n’est pas nommée, tout porte à croire qu’il s’agit du missile Hellfire. Essentiellement air-sol, il reste la seule référence strictement « Made in USA » dans un portfolio français dominé par les industriels « maison » MBDA et Safran. Hormis la France, les trois autres armées concernées sont toutes utilisatrices au travers de leurs flottes respectives d’hélicoptères d’attaque Tigre ou Apache.  

Enfin, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Stéphane Mille, avait dès l’automne dernier émis le souhait de recompléter le stock français. Reste, enfin, le flou subsistant quant au remplacement du Hellfire par l’Akeron LP dans le cadre du programme MAST-F. Un temps sanctuarisée dans la loi de programmation militaire pour 2024-2030, l’intégration de l’Akeron LP sur l’hélicoptère Tigre a disparu dans l’ultime version d’une LPM promulguée ce mardi.