Le respirateur artificiel simplifié du projet MakAir, conduit par l’université et le CHU de Nantes ainsi que le collectif Makers For Life (Crédits: ministère des Armées)
Du respirateur artificiel MakAir à l’IA du projet ONADAP, les premières solutions innovantes retenues par l’Agence d’innovation de défense pour lutter contre le Covid-19 sont progressivement sorties du bois au gré des communiqués ministériels. Derrière cette poignée d’exemples, ce sont une quarantaine d’idées qui pourraient in fine être adoptées, expliquait fin avril le directeur de la DGA Joël Barre devant la commission Défense de l’Assemblée nationale.
Des 2550 dossiers déposés, une vingtaine avaient été sélectionnés à la date du 29 avril, annonce le directeur de la DGA. D’autres suivront, l’enveloppe allouée n’ayant pas été épuisée par les premiers lauréats. « Nos engagerons la totalité des 10 millions d’euros prévus », certifie Joël Barre, qui envisage de retenir « jusqu’à une trentaine, quarantaine de projets » dont « certains concernant la protection des armées ». « Il y en a des dizaines d’autres que je ne peux pas citer aujourd’hui mais que nous serons heureux de pouvoir évidemment partager avec vous », indiquait à son tour Florence Parly ce mardi devant la commission Défense du Sénat, confirmant son intention de « rendre public la liste des projets qui ont été sélectionnés ».
Trois critères ont été examinés par le comité de sélection de l’AID, rappelait Florence Parly: « l’impact sur la gestion de la crise, la population, les soignants. La crédibilité, est-ce que la faisabilité technique, le sérieux scientifique, le statut des déposants étaient garantis ? Et dans quel calendrier les premiers résultats pouvaient être délivrés, est-ce que c’était compatible avec le tempo de la crise ? ».
Parmi les idées formellement financées, on retrouve plusieurs exemples d’innovation participative dont « un projet qui doit permettre de monitorer correctement les signes vitaux en service d’hospitalisation […] qui est porté par les médecins de l’HIA Saint-Anne et qui permet un monitoring beaucoup plus efficace », détaillait Florence Parly. Financé à hauteur de 100 000€, ce projet est – au moins ? – le deuxième porté par le personnel du service de santé des Armées après la solution ONADAP conçue par le HIA Percy en collaboration avec le Centre Borelli. Basé sur l’intelligence artificielle, cet outil permettra de modéliser la situation sanitaire du personnel soignant à l’échelle d’un hôpital ou d’un service hospitalier afin de pouvoir anticiper la propagation du coronavirus en son sein.