par Nathan Gain et Christina Mackenzie
« Il y a la guerre là-bas. Personne ne peut le nier, et nous ne pouvons pas continuer à rédiger des documents, nous devons agir. » Jeanine Hennis-Plasschaert, ministre de la Défense des Pays-Bas, à mis les points sur les -i lors de sa conférence de presse suite à la réunion le 5 février des 28 ministres de la Défense de l’Union européenne et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Amsterdam (Pays-Bas). Le but de cette réunion était de tâcher de mettre en place une meilleure coopération contre les menaces qui se profilent aux frontières de l’Europe. « Il est clair qu’aucun Etat membre n’est en mesure de faire face à ces défis seul, » a affirmé Mme Hennis-Plasschaert, dont le pays occupe la présidence tournante de l’Union européenne jusqu’en juin 2016.
Jeanine Hennis-Plasschaer lors de la conférence de presse suite à la réunion informelle des ministres de la défense de l’UE à Amsterdam le 5 février 2016.
Longtemps considérée à tort comme un front secondaire dans la guerre contre Daesh, la situation sécuritaire de la Libye est désormais au centre des discussions. En proie au chaos depuis 2011 et la chute du colonel Mouammar Kadhafi, la Libye est de plus en plus prisée par les djihadistes ne pouvant rejoindre la Syrie ou l’Irak. Le 4 février des responsables de l’administration américaine ont augmenté leurs estimations sur le nombre de djihadistes présents sur le territoire libyen à près de 5000 contre 2000 à 3000 précédemment. Finis les paroles, place donc aux actes.
« Nous sommes tous prêts, » a confirmé Federica Mogherini, Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors de la conférence de presse. Parlant au nom des 28 pays européens, la chef de la diplomatie européenne a assurer que différentes options sont déjà à l’étude pour fournir toute l’aide disponible à un gouvernement libyen d’unité nationale, y compris dans le domaine sécuritaire.