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Afghanistan : l’hélicoptère automatisé marque des points

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Depuis la fin 2011, l’US Marine Corps utilise en Afghanistan deux hélicoptères K-Max dans un mode entièrement automatisé. Les appareils, utilisés pour le transport de charge, volent sans pilote à bord. A son lancement, l’affaire pouvait sembler symptomatique d’une certaine propension américaine à complexifier les choses… Avec le recul, le jugement pouvant être porté ne sera sans doute plus aussi tranché… D’abord parce que les résultats obtenus sont bons : le K-Max, initialement conçu par l’hélicoptériste Kaman, est une machine étrange dotée de deux rotors co axiaux et spécifiquement conçue pour le transport de charges lourdes à l’élingue. L’appareil ne dispose dans sa version pilotée que d’un étroit poste de pilotage monoplace. En le débarrassant de son pilote et en automatisant les phases de vol, les Marines ont voulu l’optimiser un peu plus encore dans le cadre des missions de ravitaillement en direction des postes isolés, difficiles ou trop dangereux à atteindre par la route. Le robot K-Max ainsi obtenu est capable d’emporter l’équivalent d’une palette tout en suivant un itinéraire programmé. On ne peut pas parler de drone car l’appareil n’est pas contrôlable depuis le sol et l’intervention humaine se limite à sa mise en route depuis sa base de départ. Depuis la première rotation réalisée le 17 décembre 2011, les deux appareils ont passé le cap des mille missions et plus de 1500 tonnes transportées, soit une moyenne de 1,5 tonnes par rotation. Un générateur de 2 tonnes fait partie des charges les plus lourdes emportées. L’expérimentation devait initialement durer six mois. Passé ce premier cap, six mois supplémentaires furent ajoutés. Au vu des bons résultats obtenus, les Marines ont donc décidé de prolonger l’expérimentation indéfiniment. Ceci n’est pas pour autant synonyme d’un emploi pérennisé de ces appareils robotisés. Il n’est pour l’instant pas question d’augmenter la flotte des deux machines déjà employées et le désengagement des troupes américaines d’Afghanistan en 2014 pourrait mettre un terme à cette aventure étonnante. 

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