
Britanniques et Américains amènent simultanément leurs drapeaux à Camp Bastion.
Une étape de plus vient d’être franchie en Afghanistan, avec le retrait définitif des forces britanniques de Camp Bastion, dans la province de Helmand. C’est un chapitre de treize années de combat qui se clôt, les soldats britanniques étant arrivés dans le pays en octobre 2001, très peu de temps après les attentats du 11 septembre. La Task Force Helmand avait quant à elle été formée en avril 2006 pour faire face à une résurgence de la rebellion dans la région, point d’ancrage et berceau historique des Talibans. Les Britanniques ont perdu 453 soldats dans les opérations en Afghanistan, pour la plupart tombés au cours des opérations dans le Helmand. Au plus fort des combats, jusqu’à 10.000 britanniques y étaient déployés.
Dans leurs discours, les autorités britanniques se sont félicitées d’avoir posé les bases de forces de sécurité afghanes solides, à même de garantir un futur démocratique au pays. Le secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon, a toutefois reconnu qu’il n’y avait aucune garantie sur la stabilité de l’Afghanistan après le départ des troupes occidentales.
Les Britanniques continueront d’être impliqués dans le pays au travers de l’aide au développement et de la formation des officiers de l’armée afghane. Mais Londres a d’ores et déjà exclu la possibilité de renvoyer des troupes en Afghanistan, même en cas d’offensive majeure des insurgés. Quant aux installations désertées de Camp Bastion, elles sont dorénavant remises aux forces de sécurité afghane. Il est également prévu de donner une vocation civile aux installations aéronautiques, ce qui peut laisser songeur, comme d’ailleurs tant d’autres choses vécues par l’Afghanistan ces dernières années…